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combien
qu'il
parle
en
doute,
si
dit
il
encores,
ton
Dieu
est
celuy
qui
te
delivrera.
Nous
qui
sommes
tous
les
iours
enseignes
en
l'escriture
saincte,
qui
devons
estre
tous
resolus
de
la
puissance
de
Dieu,
il
ne
faut
point
que
nous
parlions
comme
Darius,
mais
il
faut
que
nous
soions
asseures
en
nos
coeurs,
que
Dieu
nous
delivrera
de
nos
maus,
mais
il
s'en
faut
beaucoup
que
nous
suivions
encores
le
roy
Darius,
nous
sommes
si
froids
que
c'est
grand
pitie.
Pouvons
nous
avoir
une
seulle
petite
connoissance
et
iugement,
que
l'office
de
Dieu
est
de
nous
delivrer?
Car
comment
est
ce
qu'un
chacun
est
resolu
de
sa
puissance,
ie
vous
prie?
voici
donc
une
sentence
qui
nous
devroit
faire
grand
vergongne,
qu'un
pauvre
paien,
qui
n'a
iamais
este
instruit,
qui
a
seulement
oui
parler,
comme
en
passant,
qu'il
y
avoit
un
Dieu
en
Israel,
qui
s'estoit
declare
a
Abraham,
et
a
Moise,
que
ce
Dieu
la
estoit
adore
en
Ierusalem.
Quand,
di-ie,
ce
pauvre
roy
qui
n'avoit
point
conneu
la
verite
de
Dieu
parle
ainsi,
qu'il
croit
que
Dieu
delivrera
Daniel,
que
devons
nous
faire,
nous
qui
devons
estre
confits,
par
maniere
de
dire,
en
cette
doctrine
que
Dieu
veut
desploier
sa
vertu,
pour
nous
secourir,
si
nous
mettons
nostre
fiance
en
luy?
Ne
devons
nous
point
avoir
de
cela
une
resolution
certaine
et
indubitable
en
nous?
Ainsi
donc
voici
une
sentence
qu'il
nous
faut
bien
noter
quant
il
est
dit,
que
le
roy
Darius
console
Daniel,
en
disant,
Daniel,
ton
Dieu
te
delivrera,
que
nous
sachions
puis
qu'un
roy
paien,
un
pauvre
homme
ignorant
a
encores
fait
cest
honneur
a
Dieu,
de
dire
que
c'est
luy
qui
delivre
les
siens,
qu'il
leur
tent
la
main
quand
ils
seront
destitues
de
toute
aide
humain.
Que
quand
Dieu
parle
a
nous,
qu'il
nous
declare,
et
non
point
pour
une
fois
seulement,
mais
qu'il
nous
conferme
en
reiterant
cette
promesse
la,
qu'il
nous
assistera,
que
quasi
en
chacune
page
de
l'escriture
nous
trouverons
cette
promesse,
sept
ou
huit
fois,
quand
donc
nostre
Seigneur
insiste
tant
sur
cela,
pour
dire,
appuies
vous
sur
moy,
et
ie
vous
soulageray,
ne
sommes
nous
pas
plus
que
malheureux,
si
nous
ne
repondons
amen?
aians
foy,
et
ne
doutans
point
qu'il
n'acomplisse
ce
qu'il
ha
promis.
Voila
donc
comme
il
nous
en
faut
faire,
voiant
qu'un
pauvre
incredule
a
ainsi
parle,
qu'il
faut
bien
que
nous
parlions
d'une
autre
facon.
Et
pourquoy?
c'est
Dieu
qui
parle
auiourd'hui
a
nous,
nous
n'avons
point
un
Darius,
ni
quelqu'un
qui
soit
mene
d'un
sens
naturel,
mais
c'est
Dieu
qui
nous
rend
tesmoignage
de
sa
bonne
volonte,
et
n'est
il
pas
asses
suffisant
pour
nous
certifier?
Mais
quoy,
il
ne
faut
rien
pour
nous
faire
defier
de
Dieu,
nous
n'attendons
pas
que
nous
soions
assaillis
de
griefves
tentations,
mais
qu'il
tombe
une
souille
d'arbre,
nous
voila
espouvantes,
comment
donc
pourrons
nous
subsister
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