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cheminer
comme
il
apartient,
c'est
a
dire,
en
toute
crainte
et
sollicitude
comme
Dieu
le
commande,
il
ni
ha
celuy
qui
ne
sente
infirmite
en
luy,
voire
combien
que
Dieu
ait
besongne
puissamment
en
luy
encores
que
le
saint
Esprit
nous
gouverne,
si
est
ce
qu'il
y
ha
beaucoup
de
foiblesses,
et
d'infirmites
en
nous
qu'il
faut
peu
de
chose
pour
nous
faire
chanceller.
Quand
quelque
tourbillon
sera
esmeu,
que
nous
verrons
quelque
danger,
qu'il
y
aura
quelque
petite
occasion
pour
nous
divertir
du
bien,
nous
serons
tantost
transportes.
Voiant
ce
vice
la
en
nous,
que
nous
aprenions
de
prier
Dieu,
a
fin
qu'il
luy
plaise
de
nous
subvenir,
de
nous
assister,
et
nous
fortifier
a
ce
que
nous
puissions
resister
aux
assaus,
et
aux
tentations,
qui
nous
pourroient
advenir.
Car
si
nous
devons
estre
songneux
de
prier,
que
Dieu
ne
permette
point
que
nous
pechions
par
infirmite,
que
sera
ce
d'une
pure
rebellion?
Ne
devons
nous
point
craindre,
que
Dieu
nous
lasche
la
bride,
qu'il
nous
abandonne
a
Sathan?
lequel
nous
ameine
a
cette
rage,
et
a
cette
extremite
la,
que
nous
venions
de
propos
delibere
heurter
a
l'encontre
de
Dieu,
car
de
l'un
on
vient
quelquesfois
a
l'autre,
ie
di
qu'il
y
ha
grande
difference
entre
l'infirmite
et
la
malice
de
l'homme.
Mais
depuis
qu'ils
ont
cette
infirmite,
et
qu'ils
se
flattent
en
cela,
il
faut
que
Dieu
les
delaisse,
qu'ils
soient
en
sens
reprouve,
et
qu'ils
se
viennent
ietter
la
comme
a
l'abandon,
quils
facent
la
guerre
a
Dieu,
voire
comme
de
propos
delibere
(comme
i'ay
dit).
Exemple:
si
un
homme
qui
est
en
office,
n'a
tenu
compte
d'empescher
le
mal,
et
maintenir
le
bien,
et
quoy?
il
faudra
caller
la
voile,
et
que
ferions
nous?
sur
cela
il
sera
vaincu,
qu'apres
avoir
passe
un
mal
il
en
passera
et
deux
et
trois,
il
ni
aura
ne
fin
ne
mesure,
Or
Dieu
voit
il
qu'un
homme
se
flatte
en
telle
laschete?
Alors
il
le
laisse:
et
quand
un
homme
sera
delaisse
de
Dieu,
il
faut
que
Sathan
le
possede,
et
qu'il
le
transporte
la
ou
il
veut.
Voila
donc
comme
souventesfois
de
l'infirmite
on
tombe
en
une
certaine
malice,
voire
par
succession
de
temps,
il
y
en
a
beaucoup,
qu'apres
avoir
conneu
la
verite
de
l'Evangile,
toutesfois
n'ont
point
zele
de
suivre
Dieu,
et
faire
protestation
de
leur
foy,
ils
voient
les
abominations
qui
se
commettent
a
l'encontre
de
Dieu,
ils
oient
les
blasphemes,
ils
dissimulent
tout
cela,
et
font
semblant
de
n'en
rien
veoir.
Et
pourquoy?
Il
leur
semble
que
c'est
asses,
qu'ils
connoissent
la
verite
en
leur
coeur.
Et
quand
ils
verront
le
mal,
qu'ils
le
dissimulent
devant
les
hommes.
Or
par
succession
de
temps
Dieu
les
aveugle,
que
cette
clarte
qu'ils
avoient
au
paravant
leur
est
ostee,
et
dont
procede
ce
malheur?
car
au
paravant
on
les
avoit
bien
conneu
de
quelque
bonne
affection,
qu'ils
n'eussent
point
voulu
ainsi
s'eslever
a
l'encontre
de
Dieu.
Ouy
bien,
mais
ils
se
sont
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