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SERMON
VIII.
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nul
qui
soit
devant
le
temps,
mais
quand
nous
verrons
que
quelqu'un
resistera
a
la
verite
de
Dieu
a
son
escient,
sachons
que
cestuy
la
ne
merite
pas
qu'on
use
envers
luy
d'une
telle
humilite,
comme
envers
ceux
dont
nous
avons
parle
ci
dessus.
Notons
donc
ces
degres
la,
et
au
reste
que
nous
sachions
aussi,
que
Dieu
executera
un
horrible
iugement
sur
ceux
qui
seront
ainsi
encharnes
a
mai
faire,
qui
seront
possedes
du
diable,
pour
persecuter
la
verite,
et
affliger
les
bons
et
les
fideles,
il
faudra,
di-ie,
qu'il
y
ait
une
terrible
vengeance
sur
eux,
pourquoy
nous
ne
pouvons
pas
excuser
le
roy
Darius
en
ce
qui
est
ici
recite,
toutesfois
si
est
ce
que
l'Esprit
de
Dieu
luy
rend
un
grand
tesmoignage,
quand
il
ha
mis
peine
de
sauver
Daniel,
combien
qu'il
ait
transgresse
la
loy
par
luy
faitte,
neantmoins
il
desire
que
cela
luy
soit
remis
et
pardonne,
et
puis
quand
il
se
tourmente
ainsi,
on
voit
bien
que
ce
n'est
que
par
force
qu'il
est
vaincu
de
crainte,
qu'il
ha,
qu'on
le
vient
menacer
qu'il
sera
destitue
de
son
royaume,
sinon
qu'il
maintienne
bien
ses
loix.
D'avantage
il
laisse
le
boire
et
le
manger,
et
toutes
delices,
pour
le
dueil
qu'il
a
de
Daniel,
voire
et
en
fait
autant
comme
si
c'estoit
son
propre
enfant.
Voila
de
grandes
louanges,
que
le
sainct
Esprit
luy
attribue,
nous
ne
laissons
point
pourtant
de
ie
condamner,
et
sur
cela,
si
nous
condamnons
un
homme,
qui
n'aura
point
peche
de
certaine
malice,
ie
vous
prie
que
sera
ce
du
iugement
de
Dieu
sur
ceux
qui
de
propos
delibere
persecutent
les
bons?
nous
ne
sommes
pas
iuges,
sinon
pour
veoir
comme
s'il
y
avoit
quelque
petit
raion
de
clarte.
Or
quand
un
homme
sera
mene
de
furie,
pour
dire,
i'aboliray
la
iustice
de
Dieu,
ie
luy
feray
la
guerre,
entant
qu'en
moy
sera,
ie
le
despiteray
en
toutes
facons,
ie
persecuteray
les
innocens,
respandray
le
sang,
voire
sans
propos
et
sans
raison,
quand
un
homme
sera
ainsi
forcene,
ie
vous
prie
quelle
excuse
y
aura
il,
quelle
condemnation
luy
est
apres
tee?
Voila
donc
comme
il
nous
faut
discerner
entre
les
infirmes,
et
les
meschans,
ceux
qui
sont
possedes
du
diable,
qui
ne
sont
point
menes
par
quelque
crainte,
mais
qui
ne
demandent
sinon
a
faire
tout
mal,
qu'il
faut
que
nous
aions
cette
consideration
la,
de
supporter
les
infirmes,
d'avoir
compassion
d'eux,
de
les
relever
quand
ils
sont
tombes,
des
meschans
que
nous
connoistrons
qu'ils
meritent
qu'on
y
aille
avec
une
plus
grand
rigueur,
combien
que
nous
devons
essaier
premierement
avec
douceur
et
humanite,
pour
veoir
si
on
les
pourra
amener
a
quelque
amendement,
mais
quand
nous
verrons
qu'il
y
aura
une
rebellion
certaine
contre
Dieu,
que
nous
y
allions
avec
une
telle
rigueur
que
nous
avons
monstree,
sachans
aussi
que
Dieu
en
usera
en
telle
sorte.
Et
la
dessus
que
nous
soions
advertis,
de
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