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sont
encores
auiourd'huy
au
monde,
que
nous
prenons
en
patience,
car
ce
n'est
point
d'auiourd'huy
que
ce
mal
a
commence.
Et
au
reste,
que
ceux
qui
sont
constitues
en
estat
et
dignite,
qu'ils
prient
Dieu
qu'il
leur
face
la
grace
d'avoir
autant
de
vertu,
pour
reprimer
le
mal,
que
les
meschans
auront
pour
Padvancer.
Et
quand
les
princes,
et
gens
de
iustice
auront
fait
leur
devoir
en
cest
endroit,
que
tous
en
general
se
mettent
aussi
en
devoir
de
prier
Dieu,
qu'il
ne
permette
point
que
le
diable
ait
tellement
la
vogue
par
dessus
ceux
qui
nous
doivent
gouverner,
et
puis
qu'auiourd'huy
nous
voions
ce
vice
la
au
monde,
nous
prierons
Dieu
qu'il
luy
plaise
de
remedier
a
tous
ces
maux,
puis
que
c'est
luy
seul
qui
en
est
le
medecin.
Suivant
cette
saincte
doctrine,
nous
nous
prosternerons
devant
la
face
de
nostre
bon
Dieu,
etc.
SERMON
VIII
sur
le
Chap.
YI.
v.
16.21.
Nous
touchames
hier
comme
les
hommes
voudront
que
leurs
loix,
et
leurs
edicts
soient
observes,
qu'il
leur
semble
que
ce
soit
une
chose
insuportable,
si
on
ne
garde
en
tout
et
par
tout
ce
qu'ils
commandent,
et
ce
pendant
si
est
ce
toutefois
qu'ils
ne
laissent
point
de
transgresser
et
violer,
les
lois
et
statuts
des
Princes,
mais
il
ne
leur
chaut
de
toutes
les
fautes
qui
se
commettent,
sinon
quand
ils
auront
attente
quelque
chose
contre
Dieu,
par
arrogance
diabolique,
qu'ils
voudront
observer
tout
cela,
et
ne
pourront
souffrir
qu'on
le
transgresse
en
facon
que
ce
soit.
Voila
que
c'est
de
l'orgueil
de
ces
miserables
creatures.
Or
nous
monstrames
aussi
bien
quelle
est
la
facon
commune
du
monde,
c'est
k
scavoir
que
les
meschans
qui
sont
pousses
de
l'Esprit
du
diable,
pour
renverser
toute
equite
et
iustice,
ceux
la
auront
asses
de
courage,
qu'ils
seront
affectionnes
iusqu'au
bout,
et
poursuivront
leur
entreprise,
mieux
que
ne
feront
les
bons,
qui
de
fait
seroient
bien
contans
que
les
choses
fussent
bien
conduites.
Ceux
la
seront
si
froids,
que
c'est
pitie,
tellement
qu'une
douzaine
se
laissera
surmonter
par
un
seul.
Et
cela
nous
est
bien
declare
en
l'histoire
presente,
mais
nous
avons
tous
les
iours
la
pratique,
et
pleut
a
Dieu
qu'il
nous
fallut
chercher
les
exemples
plus
loin,
mais
quoy?
nous
voions
auiourd'huy
comme
on
s'y
gouverne,
que
s'il
y
ha
une
loy
qui
soit
bonne
et
saincte,
on
ne
fera
nulle
difficulte
qu'elle
soit
rompue,
tous
les
iours
Tordre
sera
renverse
et
aneanti,
et
comment?
Moiennant
qu'il
y
ait
quelque
petite
umbre
de
faveur,
c'est
tout
un,
et
au
contraire,
si
on
a
fait
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