4:40
tend
une
crainte
laquelle
nous
rende
plus
soigneux
et
prudens:
non
pas
qui
nous
afflige
iusques
a
desespoir;
assavoir
quand
nostre
courage
estant
en
soy
confus,
se
reconforte
en
Dieu:
estant
abbatu
en
soy,
se
redresse
en
iceluy:
se
defiant
de
soy,
consiste
en1)
l'esperance
qu'il
a
en
luy.
Pourtant
il
n'y
a
nul
empeschement
que
les
fideles
ne
sentent
crainte
et
tremblement,
et
ensemble
iouissent
de
consolation
qui
les
asseure
:2)
entant
que
d'une
part
ils
considerent
leur
vanite,
de
l'autre
ils
regardent
la
verite
de
Dieu.
Quelcun
demandera3)
comment
frayeur
et
foy
peuvent
habiter
en
une
mesme
ame:
Ie
respon,
Tout
ainsi
qu'a
l'opposite,
solicitude
et
nonchalance
se
trouveront
souvent
coniointes.
Car
combien
que
les
meschans
se
munissent
tant
qu'ils
peuvent
de
stupidite,4)
pour
n'estre
solicitez
d'aucune
crainte
de
Dieu,
toutesfois
le
iugement
de
Dieu
les
persecute,
en
sorte
qu'ils
ne
peuvent
venir
a
ce
qu'ils
cherchent.
Il
n'y
a
donc
nul
inconvenient,
que
Dieu
instruise
les
siens
a
humilite,
les
poignant
de
beaucoup
de
craintes,
a
ce
qu'en
bataillant
vertueusement
ils
soyent
toutesfois
retenus
en.modestie,
comme
d'une
bride.
U
appert
aussi
par
le
fil
du
texte,
que
telle
a
este
l'intention
de
l'Apostre:
quand
il
assigne
la
cause
de
telle
crainte
et
tremblement,
c'est
que
Dieu
nous
donne
de
sa
pure
grace
et
le
vouloir
et
le
parfaire.
Et
a
ce
sens
se
rapporte
le
dire
du
Prophete,
que
les
enfans
d'Israel
craindront
a
cause
de
Dieu
et
de
sa
bonte5)
(Osee
3,
5).
Car
non
seulement
la
piete
engendre
reverence
de
Dieu,
mais
la
douceur
de
sa
grace,
quelque
souefve
qu'elle
soit,
apprend
les
hommes
de
s'esmerveiller
avec
crainte,
a
ce
qu'ils
dependent
du
tout
de
Dieu,
s'abaissans6)
sous
sa
puissance.
24.7)
Toutesfois8)
par
cela
ie
n'enten
point
d'approuver
la
folle
imagination
qu'ont
auiourdhuy
aucuns
demi
Papistes.
Car
pource
qu'ils
ne
peuvent
pas
maintenir
cest
erreur
tant
lourd
qu'on
a
tenu
par
cy
devant
aux
escoles
de
theologie,
assavoir
que
la
foy
est
seulement
une
opinion
douteuse:
ils
usent
d'un
autre
subterfuge,
mettant
en
avant
une
fiance
meslee
avec
incredulite.
Cepen-
1)
consiste
en
.
.
.
.
luy,
le
latin:
illius
fiducia
respirat.
2)
1541
s..-
consolation
tres
seure,
le
latin
porte:
securissima
consolatione
potiantur.
3)
Quelcun
demandera,
jusqu'a
la
fin
du
§.,
appartient
a
la
redaction
de
1559.
4)
stupidite,
le
latin
dit
simplement:
indolentiam
sibi
accersant.
5)
a
cause
de
Dieu
et
de
sa
bonte,
le
latin
dit:
pavebunt
filii
Israel
ad
Deum
et
ad
bonitatem
eius.
6)
Le
latin
ajoute:
humiliter.
7)
Les
deux
paragraphes
24
et
25
datent
de
V
edition
de
1545
p.
223
5.;
1551
s.
Ch.
V.
§.
17.
8)
Toutesfois
.
.
.
.
Papistes,
voici
le
latin
qui
est
plus
fort
et
plus
complet:
Neque
tamen
sic
locum
facimus
pestilentissimae
philosophiae
quam
nonnulli
Semipapistae
cudere
hodie
in
angulis
incipiunt.
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