29:40
pechez
nous
allons
nous
descouvrir,
nous
exposans
en
proye
a
Satan
et
a
tout
mal.
Ainsi
donc
il
nous
faut
conclurre,
quand
nostre
Seigneur
nous
est
ainsi
contraire,
que
c'est
a
cause
de
nos
pechez.
Et
pourquoy?
Car
sa
force
n'est
point
amoindrie,
(comme
il
dit
au
Prophete
Isaie).
Pourquoy
pourrissons-
nous
ainsi
cn
nos
miseres?
Est-ce
que
Dieu
ait
les
aureilles
sourdes,
et
qu'il
n'exauce
plus
ceux
qui
l'invoquent,
que
son
bras
soit
rompu,
et
qu'il
ne
les
puisse
aider
comme
du
commencement?
Nenni,
nenni:
mais
c'est
que
nos
pechez
ont
mis
barre
entre
luy
et
nous,
et
que
nous
ne
sommes
pas
dignes
d'approcher
de
luy,
afin
de
sentir
son
secours
comme
auparavant.
Et
au
reste
Moyse
par
comparaison
pieque
encores
plus
au
vif
les
enfans
d'Israel,
quand
il
dit,
que
les
ennemis
en
sont
iuges.
Et
par
cela
il
signifie
que
les
bestes
y
mordroyent,
comme
on
dit
en
proverbe,
que
les
aveugles
en
tastant
en
pourroyent
iuger.
Or
qui
estoyent
les
ennemis
du
peuple
d'Israel
en
ce
temps-la,
sinon
les
incredules,
ceux
qui
n'avoyent
nulle
estincelle
de
clarte,
ceux
qui
estoyent
abrutis
en
leurs
superstitions?
Et
comment
donc
pouvoyent-ils
iuger
de
la
puissance
de
Dieu?
pource
qu'elle
estoit
si
patente
qu'il
ne
falloit
pas
si
grande
raison
pour
la
cognoistre.
Ainsi
en
somme
Moyse
dit
ici,
que
Dieu
avoit
tellement
fait
sentir
sa
vertu
en
sauvant
son
peuple,
que
non
seulement
ceux
qui
estoyent
illuminez
par
le
S.
Esprit
pouvoyent
appercevoir
cela,
mais
les
plus
brutaux
du
monde.
Et
de
faict
quels
sont
les
miracles
que
Dieu
a
faicts
quand
ii
a
delivre
son
peuple
du
pais
d'Egypte,
et
quand
il
Fa
conduit
la
par
la
desert?
Faut-il
que
nous
soyons
fort
aigus
pour
comprendre
une
puissance
admirable,
et
qui
nous
ravisse
en
estonnement?
Nenni:
mais
d'autant
que
Dieu
s'est
la
declaire
d'une
facon
si
patente,
il
faut
que
grands
et
petis,
les
plus
rudes
du
monde
cognoissent:
C'est
Dieu.
Et
ainsi
donc
quand
la
parolle
est
coniointe
avec
l'experience,
et
que
Dieu
nous
donne
comme
des
lunettes
pour
nous
aider,
si
nous
avons
les
yeux
foibles
ou
troubles,
que
sa
parolle
nous
guide,
pour
nous
monstrer
comme
nous
devons
cognoistre
sa
vertu
envers
nous
:
y
aura-il
nulle
excuse
?
Car
les
Payens
mesmes
en
devroyent
estre
iuges
ou
tesmoins,
qu'il
ne
faut
pas
que
nous
alleguions:
O
voila,
il
est
vray
que
Dieu
a
besongne,
et
nous
le
devrions
sentir.
Mais
quoy?
Nous
ne
l'avons
point
apperceu:
car
ii
a
use
de
facons
tant
obscures,
que
nous
n'y
pouvons
parvenir.
Or
Dieu
nous
declaire
que
si
nous
n'avions
ceste
malice
en
nous,
de
fermer
les
yeux,
de
boucher
nos
aureilles,
d'abrutir
tous
nos
sens
quand
il
nous
monstre
les
signes
de
sa
bonte
et
misericorde,
que
nous
y
devrions
toucher
a
la
main,
encores
que
nous
n'eussions
point
les
yeux
pour
y
regarder.
Et
a
l'opposite
quand
il
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