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qui
estoyent
pour
lier,
afin
que
les
robes
couvrissent
tout
le
corps.
Car
si
elles
eussent
este
fendues
ainsi
par
les
deux
coins
sans
estre
liees,
c'estoit
une
chose
mal
convenable.
Cela
donc
pouvoit
bien
servir
a
l'honnestete:
mais
il
y
a
une
raison
plus
haute,
comme
il
est
exprime
en
ce
15.
des
Nombres:
c'est
que
Dieu
vouloit
signifier:
Regarde,
quand
un
homme
aura
les
iambes
libres
et
desliees,
et
bien
il
s'esgaye,
il
sautelle:
mais
ton
Dieu
veut
que
tu
ayes
ainsi
des
chordons:
et
quand
ils
sont
ainsi
attachez,
c'est
pour
monstrer
qu'il
te
faut
tellement
mesurer
tous
tes
pas,
que
tousiours
la
Loy
de
Dieu
te
reigle,
et
que
tu
Pobserves
en
tout
et
par
tout,
et
que
tu
n'en
sois
point
destourne.
Voila
donc
ce
que
nous
avons
a
retenir
en
somme
de
ce
passage.
Or
ceste
ceremonie
n'est
plus
en
usage:
c'a
este
une
ombre
iusqu'a
la
venue
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ,
que
ces
franges,
et
ces
chordons
ou
rubans.
Mais
auiourd'huy
notons
qu'en
toutes
sortes
Dieu
veut
qu'on
s'exerce
en
sa
Loy.
Et
si
nous
n'avons
ceste
servitude,
qui
est
pour
les
petis
enfans:
que
nous
cognoissions
que
nous
devons
tant
plus
appliquer
nostre
estude
a
mediter
la
Loy
de
Dieu,
tellement
que
par
ces
franges,
ces
chordons,
et
autres
choses
nous
soyons
admonnestez
et
advertis,
que
nostre
Seigneur
veut
que
sa
Loy
nous
serve
de
retraintif:
et
que
nous
ne
soyons
pas
en
telle
liberte,
que
nous
ne
soyons
tousiours
retenus
et
par
les
mains
et
par
les
pieds,
et
en
toutes
les
parties
de
nos
corps,
de
nos
ames,
de
nos
sens,
et
de
nos
affections:
que
nous
soyons
la
retenus
par
ce
qui
nous
est
defendu
et
commande.
Et
d'autant
plus
devons-nous
bien
noter
ceci,
quand
nous
voyons
comme
les
hommes
se
sont
tousiours
iouez
avec
Dieu,
et
ont
perverti
toute
bonne
doctrine.
Car
les
Iuifs
se
sont
pense
acquitter,
quand
ils
faisoyent
de
belles
franges,
et
qu'il
y
avoit
la
de
belles
sentences
escrites
en
grosses
lettres,
c'estoit
toute
leur
sainctete:
comme
nostre
Seigneur
Iesus
le
reproche
aux
Scribes,
Pharisiens
et
Sacrificateurs,
lesquels,
afin
d'avoir
une
sainctete
speciale
par
dessus
le
commun,
avoyent
de
grans
bords
en
leurs
robes,
et
par
dessus
des
sentences
de
la
Loy
escrites,
afin
qu'on
ies
vist
de
loin.
Comme
les
Moynes,
quand
ils
auront
leurs
cahuets,
leur
froc,
et
tout
ce
bagage,
il
leur
semble
que
les
voila
demi-anges:
et
cependant
ils
nourrissent
la
dessous
leurs
meschantes
affections
et
villaines,
voire
et
des
choses
si
enormes,
que
ce
sont
monstres
faits
contre
nature.
Ainsi
en
estoit-il
de
ce
temps-la.
Et
pourquoy?
Car
le
monde
pense
tousiours
payer
Dieu
en
hypocrisie.
D'autant
plus
donc
nous
faut-il
bien
noter
l'intentiou
de
la
Loy
et
la
verite:
c'est
que
nostre
Seigneur
n'a
point
regarde
a
ces
menus
fatras,
qu'on
eust
des
franges
et
des
chordons
aux
pans
des
robes:
mais
il
a
voulu
que
les
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