10.1:40 espousez viennent modestement en l'eglise, sans tambourins ne menestriez, tenant ordre et gravite convenable a Chrestiens, et ce devant la fin du son de la cloche, atin que la benediction du mariage se face devant le sermon. S'ilz sont negligens et qu'ilz viennent trop tard, qu'on les renvoye. Qu'il soit loisible de celebrer tous les iours les mariages: assavoir les iours ouvriers au sermon qu'il semblera bon aux parties, le dimenche au sermon de l'aube du iour, et de trois heures apres midy, exceptes les iours qu'on celebrera la cene, afin que lors il n'y ayt aucune distraction et que chascun soit mieux dispose a recevoir le sacrement. De l'habitation commune du mary avec la femme. Que le mary ayt sa femme avec soy et demeurent en une mesme maison, tenans un mesnage commun. Et s'il advenoit que l'un se retirast d'avec l'autre pour vivre a part, qu'on les appelle pour leur en faire remonstrance, et qu'ilz soyent contraincts de retourner l'ung avec l'autre. Si un g mary *) ne vit point en paix avec sa femme, mais qu'ilz ayent questions et debatz ensemble, qu'on les appelle au Consistoire pour les admonester de vivre en bonne concorde et union, et remonstrer a chascun ses faultes selon l'exigence du cas. Si on cognoit qu'un mary traicte mal sa femme, la battant et tourmentant, ou qu'il la menasse de luy faire quelque oultrage et qu'on le cognoisse comme de cholere desordonnee, qu'il soit renvoye par devant le Conseil, pour luy faire deffenses expresses de ne la battre, soub certaine punition. Pour quelles causes ung mariage doit estre declaire nul. S'il advient qu'une femme se plaigne que celuy qui l'aura prinse en mariage soit maleficie de nature, ne pouvant avoir compaignie de femme, et que cela se trouve vray par confession ou visitation, que le mariage soit dcclaire nul, la femme declairee libre et deffenses faictes a l'homme de ne plus abuser nulle femme. Toutesfois,2) afin d'eviter que nulle colusion ou intelligence par tromperie ne s'y face, qu'on enquiere diligemment de toutes les circonstances iusques a ce que le cas soit deuement verifie. Pareillement si l'homme se complainct de ne pouvoir habiter avec sa femme par quelque deffault qui sera en son corps et qu'elle ne veuille souffrir 1) Cet article et le suivant sont inseres, dans les textes cites, dans le chap. des degrez d'affinite a la suite de V article qui dans notre texte porte le titre: aultre empeschement. 2) La fin de cet article est omise dans les copies susdites.