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QUATRE
SERMONS.
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plus
attentifs
a
l'escouter,
et
avec
une
plus
grande
reverence.
Quand
nous
penserions
qu'en
lisant
PEscripture
nous
sommes
a
l'eschole
des
Anges,
nous
aurions
bien
un
autre
soing
et
desir
a
nous
exercer
a
la
doctrine
qui
nous
est
proposee.
Nous
voyons
maintenant
quel
est
le
moyen
de
nous
preparer
a
souffrir
pour
l'Evangile,
a
scavoir,
que
nous
ayons
proufite
iusques
la
en
l'eschole
de
Dieu,
qu'estans
resolus
de
la
vraye
religion
et
de
la
doctrine
que
nous
debvons
tenir,
nous
puissions
despiter
toutes
cautelles
et
tromperies
de
satan,
et
toutes
inventionsjiumaines,
comme
choses
non
seulement
[f.
23]
frivoles,
mais
aussi
mauldicfces,
entant
qu'elles
corrompent
la
purete
Chrestienne:
et
qu'en
cela
nous
differions,
comme
vrais
martyrs
de
Iesus
Christ,
d'avec
les
accariastres
qui
souffrent
pour
leurs
folles
opinions.
Pour
le
second,
qu'estans
certains
de
la
bonne
cause,
nous
soyons
enflambez,
comme
il
appartient,
de
suyvre
Dieu
par
tout
ou
il
nous
appelle;
que
sa
parolle
ait
telle
authorite
envers
nous
comme
elle
merite,
et
qu'estans
retirez
de
ce
monde,
nous
soyons
comme
ravis
a
cercher
la
vie
celebte.
Mais
c'est
une
chose
plus
qu'estrange,
que
la
clarte
de
Dieu
luise
auiourd'huy
aussi
pleinement
que
iamais
elle
ait
faict,
et
qu'il
y
a
si
peu
de
zele
que
c'est
pitie.
Si
nous
ne
sommes
confus
de
honte,
tant
pis;
car
si
fauldra-il
venir
en
brief
devant
le
grand
Iuge,
ou
le
mal
que
nous
taschons
de
couvrir
sera
mis
en
avant
avec
tels
reproches,
qu'il
y
aura
bien
de
quoy
nous
abysmer
du
tout.
Car
si
nous
sommes
obligez
de
rendre
tesmoignage
a
Dieu
selon
la
mesure
de
la
cognoissance
qu'il
nous
a
donnee,
a
quoy
tient-il,
ie
vous
prie,
que
nous
sommes
si
froids
et
craintifs
a
entrer
au
combat,
veu
que
Dieu
s'est
tellement
manifeste
en
ce
temps-ci,
qu'on
peut
dire
qu'il
nous
a
ouvert
et
desploye
les
grans
thresors
de
ses
secrets?
Ne
fault-il
pas
bien
dire
que
nous
n'estimons
point
avoir
affaire
a
Dieu?
Car
si
nous
avions
quelque
regard
de
sa
maieste,
nous
n'oserions
pas
ainsi
tourner
la
doctrine
qui
procede
de
sa
bouche,
en
une
philosophie
ou
speculation
ie
ne
scay
quelle.
Brief,
il
n'y
a
nulle
excuse
que
ce
ne
nous
soit
une
grand'
honte,
voire
une
condamnation
horrible,
d'avoir
tant
cogneu
de
la
verite
de
Dieu,
et
avoir
eu
si
peu
de
courage
a
la
maintenir.
Sur
tout
quand
nous
regardons
aux
Martyrs
du
temps
passe,
nous
avons
bien
a
detester
la
vilennie
qui
est
en
nous.
Car
la
plus
grand
part
n'estoyent
pas
gens
fort
exercez
en
l'Escripture
saincte,
pour
bien
scavoir
disputer
de
toutes
choses.
Ils
cognoissoyent
qu'il
y
avoit
un
seul
Dieu,
lequel
on
debvoit
adorer
et
servir.
Item,
qu'ils
avoyent
este
rachetez
par
le
sang
de
Iesus
Christ,
a
fin
de
mettre
en
luy
et
en
sa
grace
la
fiance
de
leur
salut.
Et
puis,
que
tout
ce
qui
avoit
este
controuve
par
les
hommes
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