54:392
toire,
et
de
tout
ce
qui
est
du
monde:
pource
qu'il
dit
que
ceste
verite
est
selon
la
crainte
de
Dieu:
comme
s'il
disoit
que
c'est
pour
edifier
les
hommes
en
telle
sainctete
que
Dieu
en
soit
glorifie.
Car
nous
aurons
beau
travailler
en
toutes
les
sciences
humaines
devant
qu'elles
nous
conduisent
a
Dieu.
Et
ainsi
notons
que
sainct
Paul
discerne
ici
la
foy
des
Chrestiens
d'avec
tout
ce
que
nous
orrons
d'ailleurs
:
car
il
n'y
a
point
d'autre
regle
de
vraye
religion
que
celle
qui
est
contenue
en
la
parole
de
Dieu,
et
laquelle
nous
tenons
de
luy.
Or
cependant
il
adiouste
aussi,
Selon
l'esperance
de
la
vie
eternelle:
ou
la
cause
de
l'esperance.
En
quoy
il
monstre
que
iamais
les
hommes
ne
se
pourront
bien
dedier
au
service
de
Dieu,
s'ils
ne
pensent
plus
a
Dieu,
qu'a
tout
le
reste.
Car
encores
que
nous
soyons
comme
retenus,
encores
que
nous
ayons
quelque
affection
a
Dieu,
ce
n'est
rien,
cela
s'escoule.
Brief,
il
n'y
a
point
une
racine
vive,
ni
de
foy,
ni
de
religion,
iusques
a
tant
que
nous
soyons
amenez
au
ciel:
c'est
a
dire,
que
nous
cognoissions
que
Dieu
ne
nous
a
point
creez
pour
nous
tenir
ici
en
une
vie
terrestre
avec
les
bestes
brutes,
mais
qu'il
nous
a
adoptez
en
son
heritage,
et
qu'il
nous
tient
pour
ses
enfans.
Si
donc
nous
ne
regardons
au
ciel,
il
est
impossible
que
nous
ayons
une
vraye
devotion
pour
nous
addonner
a
Dieu,
qu'il
y
ait
ne
foy,
ne
Chrestiente
en
nous.
Et
voila
pourquoy
auiourd'huy
de
tous
ceux
qui
se
renomment
Chrestiens,
et
se
reclament
pour
tels,
on
en
trouvera
bien
peu
qui
ayent
ceste
vraye
marque,
telle
que
sainct
Paul
l'a
donnee
aux
enfans
de
Dieu
:
car
tous
sont
occupez
en
ceste
vie
presente,
et
y
sont
tellement
attachez,
qu'ils
ne
peuvent
aspirer
la
haut.
Or
voyant
ce
vice
tant
ordinaire,
d'autant
plus
nous
faut-il
preserver,
et
nous
despouiller
des
choses
qui
nous
retienent
ici
bas,
et
rompre
mesme
par
force
ce
que
nous
ne
pouvons
pas
du
tout
destacher,
iusques
a
tant
que
nous
adherions
a
Dieu
:
ce
qui
se
fera,
quand
nous
aurons
conceu
a
bon
escient
et
en
verite
l'esperance
de
la
vie
eternelle,
comme
sainct
Paul
en
parle
ici.
Et
notamment
aussi
cela
emporte
instruction,
pour
nous
monstrer
que
si
nostre
vie
nous
est
encores
cachee,
il
ne
faut
point
pour
cela
que
nous
en
soyons
desgoustez.
Car
les
hommes
se
tienent
tousiours
a
leur
sens
naturel:
et
voila
pourquoy
ils
ne
peuvent
embrasser
la
promesse
de
salut
qui
leur
est
tous
les
iours
offerte.
Car
ils
ne
voyent
point
ce
que
Dieu
promet:
et
cependant
ils
ne
peuvent
estendre
leur
phantasie
plus
loin,
qu'a
ce
qu'ils
voyent
et
qu'ils
concoyvent
en
leur
imagination.
Or
|