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estre
si
precieuse,
que
l'honneur
de
Dieu
en
soit
amoindri
d'une
seulle
goutte?
Et
c'est
une
chose
si
vilaine
que
rien
plus.
Et
toutesfois
voila
ou
nous
tendons
tous
de
nature,
nous
voulons
bien
que
Dieu
abbaisse
son
honneur,
et
que
nostre
vie
aille
devant,
que
nous
ne
soions
point
tenus
de
l'adorer,
sinon
qu'il
nous
soit
licite
devant
les
hommes.
Or
ne
nous
abusons
point
en
cela,
mais
aprenons
cette
lecon,
a.
scavoir
de
mespriser
ce
monde
ici,
de
regarder
que
puis
que
nous
ne
sommes
rien,
s'il
faut
espargner
nos
corps,
qui
ne
sont
que
charognes
pour
dire,
que
l'honneur
de
Dieu
soit
moindre,
car
si
nous
la
voulons
garder
pour
une
minute
de
temps,
que
sera
ce
en
la
fin?
encores
que
nous
aions
prolonge
nostre
vie,
tant
qu'il
nous
sera
possible?
Helas!
ce
sera
un
pauvre
gain,
quand
pour
cela
nous
aurons
perdu
la
vie
eternelle.
Voila
ce
que
nous
avons
a
noter
sur
ce
passage.
Mais
puis
qu'ainsi
est,
qu'estans
entre
les
infideles
et
ennemis
de
la
foy,
nous
sommes
tenus
sur
la
peine
de
nostre
vie
d'adorer
Dieu,
et
de
faire
protestation
de
nostre
foy,
que
sera
ce
quand
nous
serons
en
nostre
liberte?
Comme
maintenant
les
feux
ne
seront
pas
ici
allumes
pour
nous
brusler,
on
ne
nous
contraindra
point
a.
faire
chose
qui
soit
contre
Dieu,
plustost
on
nous
incite
a
cela,
les
loix
et
les
edicts
y
sont
expres,
la
trompette
aura
sonne,
la
cloche
sonne,
on
nous
tendra
la
main
pour
nous
faire
venir
a
Dieu,
si
nous
sommes
lasches
la
dessus,
quelle
excuse
y
aura
il?
nous
pourrons
bien
prier
Dieu
en
secret.
Mais
il
y
ha
la
confession
de
foy,
qu'il
nous
faut
faire,
que
nous
devons
inciter
les
uns
les
autres,
et
faire
les
prieres
publiques,
qui
nous
aideront
a
cela.
Et
toutesfois
il
y
en
aura,
qui
ne
daigneront
une
fois
le
mois,
venir
ici
pour
prier
Dieu.
Les
doit
on
ietter
en
la
fosse
des
lions,
quand
ils
ne
viendront
point
au
temple?
mais
plustost
on
les
exhorte
a
cela.
Tant
y
ha
neantmoins,
qu'ils
ne
daignent
marcher
un
pas,
ne
faut
il
pas
bien
dire
que
telles
gens
n'ont
nulle
connoissance
de
Dieu,
non
plus
que
des
bestes
brutes?
Puis
qu'ainsi
est
donques,
que
les
enfans
de
Dieu
sont
tenus
de
luy
faire
hommage,
nonobstant
tous
les
tourmens,
que
on
leur
scauroit
presenter
encores
que
les
glaives
soient
desgaines,
qu'ils
voient
les
punitions
les
plus
cruelles
du
monde,
toutesfois
qu'ils
sont
enseignes
de
servir
a
Dieu,
par
plus
forte
raison
quand
nous
serons
en
liberte,
il
faut
bien
que
nous
soions
songneux
de
ce
faire,
que
nous
aions
une
affection
si
ardente,
que
toutes
les
affaires
de
ce
monde
ne
nous
soient
rien
au
pris,
que
cela
soit
mis
sous
le
pied,
et
que
nous
devons
faire
oblation
a
Dieu,
et
de
nous
et
de
nos
corps.
Voila
ce
que
nous
avons
a
noter,
sur
l'histoire
ou
nous
sommes
a
present.
Venons
maintenant
a
ce
qui
est
au
texte.
Les
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