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scauroye
que
faire
ni
aux
uns
ni
aux
autres,
sinon
de
leur
monstrer
en
quoy
ils
faillent,
a
fin
qu'ils
y
remedient.
Si
on
me
vient
demander
ceci
et
cela
par
le
menu,
ie
renvoyeray
tels
enquesteurs
a≫
la
reigle
generale
que
ie
tien
de
Dieu.
Ie
di
ceci,
pource
qu'il
y
en
a
de
si
importuns,
que
iamais
ce
ne
seroit
faict
avec
eulx,
si
on
vouloit
respondre
a.
toutes
leurs
difficultez.
Telles
gens,
a
bon
droict,
pourroyent
estre
accomparez
a
ceulx
qui,
apres
avoir
ouy
un
sermon
ou
ils
sont
exhortez
de
s'accoustrer
modestement,
sans
superfluite
ne
pompe,
vouldroyent
bien
que
le
prescheur
leur
taillast
leurs
chausses
et
leur
cousist
leurs
souliers.
Qu'est-il
doncques
de
faire?
Nous
avons
en
tout
ceci
un
but
certain
auquel
il
nous
fault
tendre:
c'est
que
le
zele
de
la
maison
de
Dieu
nous
ronge
le
cueur,
et
que
nous
prenions
sur
nous
les
opprobres
qui
sont
faicts
a
son
nom.
Quand
un
tel
zele
sera
bien
allume
en
nos
cueurs,
et
non
pas
comme
un
feu
d'estouppes,
mais
pour
y
ardre
incessamment,
tant
s'en
fault
qu'il
nous
souffre
faire
semblant
d'approuver
les
abominations
ausquelles
Dieu
est
deshonore,
qu'il
nous
sera
impossible
de
nous
taire
et
dissimuler
en
les
voyant.
Et
notons
bien
qu'il
est
dict:
Le
zele
de
la
maison
de
Dieu,
a
fin
que
nous
scachions
que
cela
se
rapporte
a
l'ordre
exterieur
qui
est
en
l'Eglise,
pour
nous
exercer
en
la
confession
de
nostre
foy.
Il
ne
me
chault
des
[f.
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mocqueurs
qui
disent
que
nous
en
parlons
bien
a
nostre
aise:
car
ce
n'est
point
a
moy
qu'ils
s'attachent,
d'autant
qu'il
n'y
a
rien
yci
de
mon
creu,
comme
on
le
voit.
Autant
en
di-ie
de
tous
ces
philosophes,
qui
en
prononcent
leur
sentence
sans
scavoir
comment:
car
puis
qu'ils
ne
veulent
escouter
Dieu,
lequel
parle
a
eulx
pour
les
enseigner,
ie
les
adiourne
devant
son
siege
iudicial,
la
ou
ils
orront
sa
sentence,
contre
laquelle
il
ne
sera
plus
question
de
replicquer.
Puis
qu'ils
ne
daignent
maintenant
l'ouir
comme
maistre,
ils
le
sentiront
alors
leur
iuge
en
despit
de
leurs
dents.
Les
plus
habiles
et
les
plus
rusez
se
trouveront
yci
trompez
en
leur
compte:
qu'ils
soyent
stilez
tant
qu'ils
vouldront
a.
renverser
ou
obscurcir
le
droict,
leurs
chaperons
fourrez
ausquels
ils
se
mirent,
et
en
s'y
mirant
s'aveuglent,
ne
leur
donneront
point
la
cause
gaignee.
Ie
di
ceci,
pource
que
messieurs
les
Conseilliers,
Iuges
et
Advocas,
non
seulement
entreprenent
de
plaider
contre
Dieu,
pour
avoir
privilege
de
se
moquer
de
luy,
mais,
en
reiectant
toute
PEscripture
saincte,
desgorgent
leurs
blasphemes
comme
des
arrests
souverains:
et
tels
marmousets
seront
si
orgueilleux,
qu'apres
qu'ils
auront
dict
le
mot,
ils
ne
pourront
souffrir
que
raison
ni
verite
ait
lieu.
Si
est-ce
qu'en
passant
ie
leur
annonce
qu'il
vauldroit
beaucoup
mieulx
qu'ils
pensassent
quelle
horrible
vengeance
est
apprestee
a
tous
ceulx
qui
convertissent
la
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