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SERMON
XXXVII.
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este
nourri
en
nostre
ville,
il
s'est
accommode
a
nos
moeurs,
et
a
nos
facons
de
faire,
il
ne
peut
faillir
que
cela
ne
revienne
en
nostre
avantage.
Or
ils
contoient
sans
leur
hoste,
car
cettui-ci
estoit
plein
de
malice
et
de
finesse,
il
est
vray
qu'il
faisoit
bien
du
chien
couchant,
cependant
qu'il
estoit
a
Rome,
mais
quand
il
fust
parvenu
au
royaume,
il
monstra
bien
qu'il
se
mocquoit
des
Romains,
et
qu'il
ne
tenoit
compte
d'eux
iusques
a
ce
qu'il
fust
force,
car
quand
ils
envoierent
des
ambassades
vers
luy
pour
s'accorder
entr'eux,
il
ne
vouloit
rien
faire
de
tout
ce
qu'ils
demandoient,
iusques
a
ce
qu'il
se
voit
presse,
qu'il
connoist
que
c'est
a
bon
escient,
alors
il
obeist
comme
feroit
un
petit
enfant
sous
la
verge,
mais
iusques
la
il
monstre
bien
qu'il
ni
avoit
nulle
loyaute
en
luy.
Nous
voions
donc
ce
qui
est
ici
predit
par
l'ange
avoir
este
accompli
du
tout
en
la
personne
d'Antiochus
Epiphanes.
Or
apres
qu'il
ha
dit
qu'il
entrera
par
flateries,
il
adiouste,
qu'il
y
aura
des
bras
contre
luy,
mais
qu'ils
seront
accables
comme
d'un
deluge.
Par
ce
mot
de
bras,
l'ange
signifie
les
resistances
qu'il
eust
au
royaume
de
Syrie
et
d'Asie,
iusques
a
ce
qu'il
eust
tout
gaigne,
voire,
car
il
y
eust
des
factions
et
entreprinses
contre
luy.
Mais
tant
y
ha
qu'en
la
fin
il
vient
a
bout
de
tous
ceux
qui
luy
avoient
resiste,
et
mesmes
du
prince
de
l'alliance,
c'est
a
dire
de
Ptolomee
qui
estoit
en
Egypte,
non
pas
que
Ptolomee
luy
feist
quelque
resistance,
car
il
estoit
encores
ieune
enfant,
il
estoit
neveu
de
cet
Antiochus,
fils
de
cette
Cleopatra
dont
il
fust
fait
mention,
et
de
Ptolomee
Epiphanes
son
pere.
Or
tant
y
ha
que
son
conseil
ne
vouloit
point
consentir
qu'Antiochus
fust
roy
de
Syrie,
et
la
dessus
il
se
fait
comme
prince
de
l'alliance,
or
l'ange
dit
que
ce
prince
de
l'alliance
sera
rompu
avec
les
bras
qui
se
ioindront
a
luy,
voila
donc
en
somme
l'exposition
de
cette
histoire.
Or
pour
en
faire
nostre
profit,
nous
avons
a
observer
ce
qui
ha
desia
este
declare,
c'est
assavoir
comme
les
ordonnances
de
Dieu,
qui
sont
sainctes
et
louables,
se
prophanent
par
la
malice
des
hommes,
voila
une
chose
detestable,
que
le
siege
de
iustice
soit
ainsi
pollue
par
des
meschans,
par
des
brigands
qui
ne
font
que
piller
le
peuple,
qui
ne
font
que
manger
la
substance
des
pauvres
gens,
et
les
princes
et
les
roys
que
devoient
ils
estre
sinon
comme
peres
de
tout
le
commun?
qui
devroient
avoir
une
affection
paternelle
envers
leurs
suiets,
qui
devroient
avoir
non
seulement
une
vigilance
a
gouverner
ceux
que
Dieu
ha
mis
entre
leurs
mains,
mais
une
grande
equite
et
droiture.
Or
il
n'y
ha
que
cruaute
et
par
cela
nous
voions
comme
les
hommes
pervertissent
les
estats
que
Dieu
avoit
dedies
a
son
honneur
et
au
bien
commun,
et
tout
cela
est
corrumpu
par
la
malice
des
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