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SERMON
VII.
388
Mais
il
nous
faut
retenir
le
baptesme,
comme
i'ay
dit,
selon
qu'il
nous
est
ordonne
de
Dieu.
Et
puis
quand
nous
n'aurions
nul
usage
de
la
Cene,
si
faut
il
que
nous
en
retenons
le
fruit
et
la
substance
par
devers
nous.
Daniel
ne
pouvoit
sacrifier
en
Babilonne.
Il
n'y
avoit
ni
temple
ni
autel
pour
ce
faire.
Et
toutesfois
il
ne
laisse
pas
d'avoir
son
regard
au
temple
de
Ierusalem,
de
faire
son
profit
des
sacrifices,
qui
avoient
este
institues
de
Dieu,
comme
s'ils
eussent
este
faits
en
sa
presence.
Ainsi
donc
ceux
qui
seront
prives
de
l'usage
de
la
Cene,
qu'ils
regardent
vers
Ierusalem,
voire
en
telle
sorte
qu'ils
soient
separes
de
toutes
les
abominations
des
idolatres,
qui
sera
l'argument
que
nous
avons
a
traicter
aux
sermons
suivans,
au
plaisir
de
Dieu.
Suivant
ceste
saincte
doctrine,
nous
nous
prosternerons
devant
la
maieste
de
nostre
bon
Dieu,
etc.
SERMON
VII
sur
le
Chap.
Yl.
v.
11.15.
Nous
avons
ici
a.
traitter
de
la
constance
de
Daniel,
en
ce
qu'il
a
persiste
a
confesser
le
nom
de
Dieu,
non
obstant
qu'il
vist
la
mort
qui
luy
estoit
comme
presente,
que
cela
ne
l'a
point
destourne
de
s'aquiter
de
son
devoir.
Or
de
prime
face
il
sembleroit
qu'il
se
fut
iette
au
danger
sans
propos,
qu'il
eust
hazarde
sa
vie,
car
il
pouvoit
bien
prier
Dieu
en
secret,
comme
il
semble,
et
de
fait
quel
tesmoing
demandons
nous,
sinon
Dieu
seul?
Et
si
nous
avons
esgard
aux
hommes,
voila
une
priere
qui
est
condamnee
d'ambition
et
vaine
gloire.
Ainsi
doncques
si
nous
regardons
seulement
a
Dieu
en
priant,
pourquoy
est
ce
que
Daniel
ne
pouvoit
se
cacher,
et
faire
son
oraison
sans
que
personne
le
vist?
Or
toutesfois
il
ouvre
sa
senestre,
et
se
tourne
devers
le
temple
de
Ierusalem,
il
veut
qu'il
soit
veu,
mesme
il
semble
qu'il
cerche
cela.
On
pourroit
doncques
dire,
qu'il
y
avoit
de
la
temerite
en
luy,
et
mesme
que
son
oraison
ne
seroit
point
droite.
Or
il
nous
faut
noter
en
premier
lieu,
quand
nous
prions
Dieu,
qu'il
faut
que
nous
regardions
a
luy
seul,
comme
nostre
Seigneur
Iesus
Christ
le
declare:
Si
en
toutes
choses
il
faut
que
nous
soions
ententifs
a
Dieu,
et
non
point
aux
hommes,
sur
tout
cela
se
doit
observer
en
la
priere,
car
l'homme
se
retire
vers
Dieu,
se
destournant
du
monde,
quand
il
est
question
de
prier.
Si
nous
demandons
qu'est
ce
en
somme
qu'une
vraie
oraison?
C'est
une
retraitte
de
l'homme,
a
ce
qu'estant
destourne
de
ce
monde
ici,
il
approche
de
Dieu,
et
soit
la
comme
devant
luy.
Puis
qu'ainsi
est
doncques,
nous
voions
maintenant,
que
le
principal
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