8:384
a
ceulx
qui
vouldroyent
qu'on
les
maniast
selon
leur
appetit.
Mais
que
veulent-ils
que
i'y
face?
Les
cognoissant
ainsi
delicas,
ie
les
vouldrois
bien
espargner
s'il
m'estoit
possible.
Au
reste,
il
fault
que
moy
et
eulx
passions
condamnation
si
tost
que
Dieu
a
parle.
Ils
n'en
trouvent
point
(comme
ils
disent)
de
plus
severe
que
moy.
Or
ie
leur
veulx
monstrer
que
iusques
yci
ie
ne
les
ay
traictez
que
trop
doulcement.
Qu'ainsi
soit,
ils
ne
se
pourront
pas
exempter
de
ce
que
le
prophete
Ieremie
requiert
des
Iuifs
qui
estoyent
captifs
en
Babylone
(10,
ll).
Non
seulement
il
leur
defend
d'aller
aux
abominations
des
Chaldeens,
ou
faire
semblant
d'y
consentir,
mais
il
leur
fait
commandement
expres
de
monstrer
que
ce
leur
est
une
puantise.
Son
propos
est
tel:
Vous
leur
direz:
les
dieux
qui
n'ont
point
faict
le
ciel
et
la
terre
periront
de
la
terre
et
de
dessoubs
le
ciel.
Il
y
a
une
circonstance
bien
a
noter,
que
le
Prophete
ayant
escript
son
livre
en
Hebrieu,
couche
ce
verset
en
gros
patois
du
pais
de
Chaldee,
comme
s'il
pressoit
les
Iuifs
de
changer
leur
langage,
a
fin
de
monstrer
plus
clairement
le
discord
qu'ils
ont
avec
les
idolatres.
Que
nos
tendrons
s'en
aillent
maintenant
plaindre
de
moy,
comme
si
i'estoye
trop
[f.
12]
excessif.
Si
est-ce
que
iamais
ie
n'ay
requis
d'eux
la
moitie
de
ce
que
fait
le
Prophete.
Or
soit
que
i'en
parle
ou
que
ie
m'en
taise,
nous
ne
laissons
pas
d'estre
tous
obligez
a
ceste
loy
que
Dieu
nous
impose.
Et
de
faict,
ce
n'est
pas
sans
cause
que
Dieu,
parlant
a
ses
fideles,
leur
dit:
Vous
estes
mes
tesmoings,
et
mon
serviteur
lequel
i'ay
esleu
(Esa.
44,
8).
Quiconque
se
veult
approuver
membre
de
Iesus
Christ
doibt
monstrer
que
ce
tiltre
luy
compete,
tellement
que
ceulx
qui
ensevelissent,
par
leur
faulx
semblant
et
hypocrisie,
le
tesmoignage
de
la
verite,
n'ont
nulle
excuse.
Que
sera-ce
doncques,
ie
vous
prie,
de
ceulx
qui
toute
leur
vie
le
renversent,
comme
font
ceulx
qui
non
seulement
cachent
leur
Chrestiente
pour
n'en
monstrer
nul
signe
devant
les
hommes,
mais
font
des
actes
tout
contraires
a
icelle?
Il
ne
reste
donc
aux
enfans
de
Dieu
qui
sont
au
milieu
de
telles
pollutions,
sinon
d'affliger
leurs
ames
a
l'exemple
du
bon
Lot,
voire
pour
contredire
au
mal,
selon
que
Dieu
leur
en
donnera
le
moyen
et
l'opportunite.
Venons
maintenant
a
specifier
les
idolatries
qui
ont
auiourd'huy
la
vogue.
I'ay
desia
touche
quelque
peu
de
la
Messe.
Or
combien
que
ce
soit
un
blaspheme
si
lourd
et
si
enorme
que
rien
plus,
toutesfois
si
se
trouve-il
encores
des
advocas
de
mauvaise
cause
qui
tergiversent
en
cest
endroit.
Vueillent-ils
ou
non,
ils
sont
contraincts
de
confesser
ce
que
ie
di:
c'est
que
la
Messe
en
soy
est
un
renoncement
de
la
mort
de
Iesus
Christ,
et
un
sacrilege
forge
par
Satan
pour
aneantir
le
sacrement
de
la
Cene.
Ils
ne
peuvent
aussi
nier
|