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quel
il
a
donne
toute
puissance
et
seigneurie
sur
nous.
Car
les
Turcs
protesteront
assez
d'adorer
Dieu,
mais
cependant
ils
se
forgent
une
idole,
d'autant
qu'ils
se
separent
de
Iesus
Christ.
Or
qui
n'a
point
le
Fils,
ii
n'a
point
le
Pere,
comme
dit
sainct
Iehan
en
sa
Canonique.
Autant
en
est-il
des
Iuifs,
et
tous
Payens.
Et
les
Papistes,
combien
qu'ils
se
vantent
assez
de
croire
en
Dieu,
si
est-ce
que
leur
incredulite
se
monstre,
pource
qu'ils
resistent
a
l'Evangile,
et
qu'ils
ne
peuvent
pas
adorer
le
Fils
de
Dieu,
voire
se
soumettans
du
tout
a
ca
doctrine
pour
luy
obeir:
d'autant
qu'ils
n'ont
point
cela,
nous
les
pouvons
appeller
incredules.
Et
pensonsnous
donc
que
Dieu
nous
recoive
au
nombre
des
siens,
sinon
que
nous
rendions
toute
suietion
a
nostre
Seigneur
Iesus
Christ?
Quand
il
nous
envoye
ses
Apostres,
que
nous
scachions
qu'il
nous
est
constitue
Roy,
afin
que
nous
soyons
son
peuple:
que
le
sceptre
par
lequel
il
nous
doit
gouverner,
c'est
son
Evangile,
et
que
les
hommes
qu'il
nous
constitue,
representent
sa
personne.
Si
nous
n'avons
cela,
ne
pensons
point
que
Dieu
nous
recoive,
et
mesmes
il
nous
coustera
bien
cher
de
nous
estre
glorifiez
du
nom
de
Chrestiente,
sinon
que
nous
ayons
ce
qui
nous
est
ici
declare
par
sainct
Paul,
c'est
d'escouter
le
Fils
de
Dieu
quand
il
parle
a
nous,
voire
par
la
bouche
des
hommes
mortels.
Car
(comme
i'ay
dit)
il
ne
faut
pas
que
nous
attendions
qu'il
descende
du
ciel:
c'est
assez
qu'il
nous
suscite
gens
qui
nous
portent
fidelement
sa
parole,
qui
soyent
comme
instrumens
de
son
sainct
Esprit,
qui
recoivent
de
luy,
afin
de
nous
le
dispenser
sans
mettre
rien
de
leurs
songes
ni
fantasies.
Quand
donc
nostre
Seigneur
Iesus
Christ
nous
fait
ceste
grace,
c'est
bien
raison
que
nous
soyons
obeissans
et
paisibles
pour
recevoir
ce
qui
nous
est
apporte
en
son
nom.
Voila
donc
ce
que
nous
avons
a*
retenir.
Or
sainct
Paul
adiouste
encores
un
mot
qui
est
bien
digne
d'estre
observe:
ascavoir
qu'il
est
Apostre
selon
la
foy
commune
(dit-il)
des
eleus
de
Dieu.
En
parlant
ainsi,
il
s'adioint
avec
tous
les
Patriarches
et
saincts
Peres
qui
avoyent
vescu
des
le
commencement
du
monde,
et
avec
tous
les
fideles
qui
estoyent
de
ces
temps-la.
Et
par
consequent
il
monstre
que
tous
ceux
qui
ne
voudront
point
recevoir
sa
doctrine,
se
retranchent
et
se
bannissent
de
l'Eglise
de
Dieu,
et
qu'ils
sont
reprouvez.
Car
s'ils
estoyent
de
la
compagnie
des
eleus,
ils
s'adioindroyeat
a
luy,
d'autant
que
son
Apostolat
n'a
rien
de
separe
d'avec
la
foy
de
tous
eleus.
Or
sainct
Paul
exprime
ici
ce
que
nous
avons
desia
touche
en
brief:
c'est
ascavoir
que
ce
n'est
pas
une
dignite
oisive
que
l'office
d'Apostre,
mais
que
c'est
une
charge
qui
luy
est
commise
de
Dieu,
voire
pour
anoncer
purement
sa
verite.
Et
en
cela
voyons-
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