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tellement
qu'il
n'y
ha
que
redire
en
luy.
Or
il
est
vrai
que
le
sainct
Esprit
ha
rendu
tesmoignage
a.
sa
preud'hommie,
mais
aussi
ce
ha
este
a
fin
que
nous
en
recevions
instruction,
qu'un
chacun
de
nous
regarde
a
soy,
car
nous
n'aurons
nulle
excuse,
quelque
couleur
que
nous
pretendions.
O,
voila
le
monde
est
auiourd'hui
si
corrompu
qu'on
perd
courage!
et
puis
nous
sommes
en
un
temps
qu'il
est
impossible
de
servir
a
Dieu,
que
nous
ne
sentions
beaucoup
de
mal,
voila
comme
beaucoup
de
gens
se
voudront
excuser,
mais
Daniel
ne
pouvoit-il
pas
alleguer
cela?
Estimons-nous
que
le
gouvernement
de
Babilonne
fust
plus
entier
que
le
reste
des
Royaumes
et
principautes
du
monde?
ii
y
avoit
beaucoup
d'exces,
de
cruautes,
d'extorsions,
de
fraudes,
et
de
malice:
et
toutesfois
Daniel
se
trouvoit
pur,
et
innocent
de
tout
cela,
qu'on
ne
scauroit
trouver
a
redire
en
luy,
en
quelque
facon
que
ce
soit.
Or
venons
maintenant
a.
ce
qui
est
adiouste
au
texte,
c'est
a
scavoir,
qu'ils
ne
trouvent
nulle
occasion
contre
luy,
sinon
a
cause
qu'il
ha
une
religion
diverse
d'avec
les
Perses
et
les
Medes.
Or
sur
cela
ils
pratiquent
de
faire
cet
edict,
duquel
il
fut
hier
parle,
qu'on
ne
feist
nulle
requeste,
ny
a
Dieu,
ny
a
homme,
sinon
au
Roy.
Or
Pedict
estoit
bien
plein
d'arrogance
diabolicque,
qu'un
Roy
(qui
est
une
creature)
aille
desfendre
qu'on
ne
face
nulle
requeste
a
Dieu.
Il
est
vrai
que
Darius
tourne
tout
ceci
en
idolatrie,
mais
cependant
si
est-ce
qu'encores
pense-il,
qu'en
ses
idoles
il
y
ait
quelque
divinite.
Et
quand
il
fait
comparaison
de
luy
avec
ses
idoles,
qu'il
se
connoist
estre
inferieur.
D'avantage,
il
avoit
quelque
apprehension
du
Dieu
vivant,
qui
estoit
adore
en
Israel:
et
toutesfois
puis
qu'il
est
question
de
son
autorite,
et
de
se
faire
valoir,
il
oublie
tout,
qu'il
ne
luy
chaut
de
despiter,
et
les
dieux
qu'il
ha
forges,
et
le
Dieu
vivant,
et
tous
les
hommes
de
la
terre,
moiennant
qu'il
soit
conneu
Roy,
qu'il
soit
redoute,
et
qu'on
luy
porte
toute
obeissance,
voila
quant
a
un
Item.
Or
cependant
Daniel
ne
laisse
pas
de
faire
ce
qu'il
avoit
accoustume,
c'est
a
scavoir,
de
prier
Dieu
trois
fois
le
iour.
Or
il
est
bien
certain
que
nous
ne
sommes
pas
astraincts
a
une
loy,
de
prier
trois
ou
quatre
fois
le
iour,
mais
plustost
ii
nous
est
dit,
que
nous
devons
estre
continuels
en
oraisons.
C'est
autre
chose
de
prier
seulement
trois
fois
le
iour,
et
prier
incessamment.
Or
quand
il
nous
est
dit
que
nous
devons
prier
incessamment,
c'est
pour
nous
signifier
que
l'homme
fidele
ne
se
peut
trop
soliciter
a
cela,
ce
doit
estre
comme
l'exercice
continuel
de
nostre
vie.
Quiconques
se
lasse
de
prier
Dieu,
celuy-la
connoit
bien
mal,
dequoy
il
ha
affaire,
ne
quelle
est
sa
condition,
car
nous
ne
scaurions
estre
une
seule
minute
de
temps,
que
nous
ne
soions
en
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