51:38
et
ie
ne
di
pas
que
le
vulgaire
y
soit
seulement
abuse:
mais
voila
la
doctrine
et
la
resolution
de
toutes
leurs
escholes,
quo
cela
ne
doit
point
estre
tenu
pour
peche.
Ils
disent
bien
que
devant
le
Baptesme
tout
est
peche:
mais
quand
nous
sommes
baptisez,
que
cela
n'est
que
vertu,
combien
que
nous
doutions
de
Dieu,
combien
que
nous
ayons
beaucoup
de
chagrins
a
l'encontre
de
luy,
que
nous
soyons
solicitez
a
beaucoup
.d'impatiences,
toutesfois
qu'il
n'y
a
que
redire
encores
que
nous
soyons
esmeus
a
mal-faire,
et
que
nous
soyons
agitez
maintenant
de
ceci,
maintenant
de
cela.
Brief
que
nous
soyons
enclins
a
toutes
choses
que
Dieu
condamne
et
reprouve
par
sa
Loy,
et
qui
ne
nous
sont
point
licites:
cela
n'est
rien.
Or
ils
sont
bien
dignes
d'estre
mis
en
une
telle
stupidite.
Car
tout
ainsi
qu'ils
ont
forge
des
idoles
et
marmousets
qu'ils
adorent,
aussi
faut-ii
qu'ils
s'abrutissent
a
l'entour
de
leurs
dieux,
qu'ils
s'esgayent
la,
et
qu'ils
se
iouent
comme
avec
un
petit
enfant,
quand
il
parle
de
iustice
et
d'integrite.
Il
ne
se
faut
donc
point
esbahir
que
telles
gens
soyent
ainsi
transportez:
et
d'autant
qu'ils
ont
falsifie
la
gloire
de
Dieu
et
l'ont
aneantie,
il
faut
qu'ils
soyent
abrutis
du
tout:
mais
de
nostre
coste,
notons
ce
que
i'ay
desia
allegue
de
l'autre
passage
de
sainct
Paul,
c'est
que
la
Loy
est
spirituele:
et
pourtant
que
si
nous
sommes
convaincus
d'estre
rebelles
a
Dieu
par
des
actes
qui
seront
apparens,
que
toutesfois
et
quantes
qu'il
y
aura
des
appetis
mauvais
qui
fretilleront
la
dedans,
encores
que
cela
ne
soit
point
cognu
des
hommes
pour
nous
rendre
coulpables,
Dieu
en
trouvera
un
nombre
infini,
voire
un
abysme.
Concluons
donc
qu'en
tout
et
partout
nous
sommes
abysmez
en
malediction,
iusques
a
ce
que
Dieu
nous
regarde
en
pitie
et
qu'il
nous
en
retire.
Voila
donc
en
somme
comme
il
nous
faut
appliquer
ceste
sentence
de
sainct
Paul
a
nostre
instruction:
c'est
d'autant
que
nous
ne
comprenons
pas
les
vices
qui
sont
cachez
en
nous,
que
Dieu
vient
faire
un
examen
de
nostre
vie:
et
pourtant
que
la
dessus
nous
apprenions
de
nous
humilier.
Et
puis
quand
nous
verrons
les
pechez
qui
sont
tout
cognus
et
notoires,
et
qui
n'ont
nulle
excuse,
mesmes
devant
les
petis
enfans,
que
nous
soyons
conduits
plus
loiu,
c'est
de
sonder
iusques
au
plus
profond,
et
cognoistre
que
tous
nos
appetis
et
toutes
nos
pensees
sont
autant
de
rebellions
a
l'encontre
de
Dieu.
Or
si
chacun
estoit
bien
attentif
a
s'examiner
en
telle
sorte,
il
est
certain
que
nous
aurions
tous
occasion
de
gemir
et
souspirer,
et
tout
orgueil
et
hautesse
seroyent
abatus,
nous
aurions
mesmes
vergongne
de
toute
nostre
vie:
mais
on
void
que
chacun
se
destourne
tant
qu'il
peut
de
la
cognoissance
de
ses
pechez:
nous
les
iettons
tous
derriere
.
3*
|