29:38
soit
ils
en
sont
iuges.
Ce
passage
a
este
communement
expose,
comme
si
Moyse
se
plaignoit
que
les
ennemis
du
peuple
Payent
tellement
surprins,
et
qu'ils
les
ayent
tant
tourmentez
que
nul
ne
les
peust
secourir:
mais
c'est
tout
au
rebours.
Car
Moyse
declaire
ici,
que
si
Dieu
n'estoit
contraire
a
son
peuple,
qu'il
ne
seroit
pas
ainsi
afflige
de
ses
ennemis:
comme
s'il
disoit,
il
ne
vous
faut
point
regarder
ni
vos
forces,
ni
celles
de
vos
ennemis:
mais
cognoissez,
pource
que
vous
avez
bataille
contre
vostre
Dieu
en
l'offensant,
en
provoquant
sa
vengeance
contre
vous,
que
maintenant
c'est
luy
qui
vous
a
suscitez
tous
les
troubles
que
vous
endurez:
et
vos
ennemis
n'ont
point
une
goutte
de
vertu,
sinon
celle
qu'il
leur
donne
sur
vous.
Ne
pensons
point
donc
qu'ils
eussent
une
telle
puissance,
sinon
qu'il
vous
eust
vendus,
et
qu'il
vous
tinst
luy-mesmes
en
captivite,
qu'il
vous
eust
livre
entre
leurs
mains.
Et
qu'ainsi
soit,
est
il
semblable
a
leurs
idoles?
La
force
ne
gist
point
aux
hommes,
elle
vient
du
ciel.
Or
les
Payens
ne
meritent-
ils
pas
d'estre
privez
de
toute
aide,
quand
ils
adorent
leurs
idoles,
et
des
choses
mortes?
Or
maintenant
vous
adorez
le
Dieu
vivant,
il
a
declaire
qu'il
vous
tiendra
en
sa
garde,
et
qu'alors
vous
se*rez
asseurez
contre
tout
le
monde.
Puis
qu'ainsi
est
donc
que
vostre
Dieu
n'est
point
semblable
aux
idoles
des
Payens,
comment
seriez-vous
veincus
par
eux,
sinon
que
Dieu
vous
affligeast,
et
qu'il
vous
eust
quittez
et
abandonnez?
Et
qu'ainsi
soit,
dit-il,
nos
ennemis
mesmes
en
sont
iuges:
c'est
a
dire,
les
Payens
ont
cogneu
et
experimente
la
vertu
de
nostre
Dieu,
tellement
qu'il
faut
en
despit
de
leurs
dents
qu'ils
confessent
que
nostre
Dieu
a
toute
vertu
en
soy,
et
que
leurs
idoles
ne
sont
rien:
il
est
vray
qu'ils
demeurent
tousiours
en
leur
ignorance
et
bestise:
mais
l'experience
y
est,
quoy
qu'il
en
soit:
et
vous
ne
cognoissez
point
cela.
Ici
Moyse
redargue
encores
plus
l'obstination
du
peuple
en
ce
qu'il
n'a
poant
este
instruit
par
tant
de
chastimens
et
de
visitations.
Nous
voyons
donc
en
somme,
que
quand
les
verges
de
Dieu
nous
auront
este
inutiles,
qu'il
faudra
que
nous
en
payons
en
la
fin
les
arrerages:
car
il
y
a
tant
moins
d'excuse
en
nous.
Si
Dieu
nous
laissoit
la
bride
sur
le
col,
et
qu'il
ne
nous
advertist
point
de
nos
offenses,
et
mesmes
qu'il
nous
esblouist
en
nous
bandant
tellement
les
yeux
que
nous
n'y
puissions
pas
voir
goutte:
tant
y
a
encores
que
nous
ne
serions
pas
absouts
pour
cela:
mais
encores
la
transgression
ne
seroit
point
si
enorme,
et
qu'il
sembleroit
quant
aux
hommes,
que
nous
eussions
quelque
petite
excuse:
mais
il
tasche
de
nous
reduire
a
soy,
il
nous
monstre
que
nous
avons
mal
vescu,
il
nous
attire
a
repentance,
et
nous
poursuyvons
tousiours,
et
semble
que
nous
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