54:378
et
puis,
que
nostre
vie
soit
reiglee
comme
il
appartient,
que
nous
monstrions
par
effect
que
nostre
heritage
est
au
ciel,
et
qu'il
nous
faut
passer
par
ce
monde
sans
nous
y
arrester.
Voila
donc
l'intention
de
sainct
Paul
en
ceste
Epistre.
Or
regardons
si
de
nostre
temps
telles
remonstrances
ne
doyvent
pas
avoir
lieu,
et
si
elles
ne
nous
sont
pas
plus
qu'utiles.
Car
qui
voudroit
croire
beaucoup
de
gens,
quels
prescheurs
y
auroitil
auiourd'huy?
Car
voici
l'astuce
de
Satan,
d'introduire
gens
qui
ne
valent
rien,
afin
que
la
parole
de
Dieu
soit
en
mespris
et
opprobre.
Et
il
y
en
a
beaucoup
qui
ne
demandent
sinon
d'avancer
pour
Pasteurs
et
ministres
de
la
parole,
gens
ou
de
vie
dissolue,
ou
qui
n'ont
nul
zele,
ou
des
bavars,
et
mesmes
des
contempteurs
de
Dieu,
qui
seront
plustost
supposts
de
taverne
qu'autrement.
Et
pourquoy?
Car
ils
voyent
bien
que
tels
prescheurs
sont
comme
bridez,
et
que
quand
ils
parlent
on
ne
s'en
fait
que
mocquer,
et
que
mesmes
ils
auront
la
bouche
close,
qu'on
leur
fera
honte
du
premier
coup
:
et
qui
plus
est,
on
les
fera
passer
comme
des
singes
par
dessus
le
baston:
car
on
leur
reprochera
incontinent,
Et
qui
es-tu?
On
te
fait
une
grand'
grace
de
te
laisser
au
lieu
ou
tu
es:
car
tu
n'es
pas
digne
d'estre
un
porchier
ou
un
vachier,
et
tu
es
au
lieu
de
Pasteur.
Voila
donc
comme
beaucoup
de
malins
voudroyent
avoir
des
prescheurs
a
leur
poste:
on
le
voit,
et
on
l'a
veu:
et
pleust
a
Dieu
que
les
exemples
n'en
fussent
pas
si
communs.
Et
d'autant
plus
avons-nous
besoin
d'escouter
ce
qui
nous
est
ici
remonstre
par
sainct
Paul,
afin
que
nous
ayons
gens
qui
soyent
propres
pour
enseigner,
et
qui
s'acquittent
fidelement
de
leur
devoir:
et
quand
ils
auront
presche
comme
il
appartient,
que
leur
vie
responde,
et
qu'elle
soit
pour
ratifier
la
doctrine
qu'ils
portent,
et
luy
donner
approbation.
Et
d'autre
coste,
d'autant
que
nous
voyons
auiourd'huy
les
aureilles
de
beaucoup
de
gens
si
delicates,
que
si
tost
qu'on
gratte
leurs
rongnes,
c'est
a
se
tempester,
et
voudroyent
avoir
change
tous
les
coups
quand
on
ne
presche
point
a
leur
appetit,
qu'a
grand'
peine
de
cent
l'un
voudra-il
du
tout
se
ranger
paisiblement
a
la
bonne
doctrine,
et
ceux
qui
pro-
|