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qu'ils
voudront
entreprendre,
sinon
que
l'honneur
de
Dieu
aille
devant,
et
qu'ils
tendent
a
ce
but
la,
que
Dieu
soit
honore,
sachant
que
le
reste
viendra
apres.
Or
maintenant
il
nous
faut
noter
ce
qui
est
ici
declare
de
la
preud'hommie
et
integrite
de
Daniel.
En
premier
lieu
il
est
dit,
qu'il
est
espie
des
plus
grands
du
Royaume,
et
que
tous
cerchoient
occasion
de
l'accuser.
En
cela
nous
voions
(mesmes
selon
le
monde)
que
ce
n'est
pas
le
meilleur
d'estre
en
estat
bien
haut,
et
abonder
en
richesses,
et
de
fait,
Daniel
ne
s'estoit
point
ingere
de
soymesmes,
et
n'avoit
point
ce
gouvernement
ici,
mais
Dieu
l'y
apele:
cependant,
s'il
estoit
cache
en
quelque
anglet
a
son
prive,
il
seroit
mieux
pour
vivre
paisiblement,
que
d'estre
la
en
cet
estat
ou
il
est,
a
endurer
beaucoup
de
peine
et
de
travail,
car
encores
qu'il
chemine
en
pure
conscience,
qu'il
aille
le
plus
rondement
en
son
estat,
qu'il
luy
est
possible,
si
est-ee
qu'on
trouve
occasion
de
mesdire
de
luy.
Or
la
dessus
il
nous
faut
noter,
que
le
sainct
Esprit
nous
ha
voulu
proposer
cet
exemple,
pour
nous
confermer,
quand
nous
serons
appeles
en
quelque
estat,
que
nous
aions
ce
propos
ferme
de
servir
a
Dieu,
et
cheminer
en
pure
conscience,
voire,
quelque
ingratitude
qu'il
y
ait
du
coste
des
hommes.
Il
faut
(di-ie)
que
chacun
ait
ceci
persuade
en
soy,
de
servir
a
Dieu,
de
cheminer
tellement
qu'il
puisse
une
fois
rendre
bon
compte
de
sa
vie,
quand
il
viendra
devant
ce
grand
et
souverain
Iuge.
Voire,
mais
que
profitons-nous
quand
nous
aurons
fait
du
mieux
qu'il
nous
sera
possible?
Les
hommes
ne
laisseront
pas
d'estre
meschans,
l'un
cerchera
dequoy
nous
calomnier,
l'autre
ira
semer
quelque
mensonge,
voila
comme
les
gens
de
bien
seront
brocardes:
et
ce
qui
est
ici
recite
de
Daniel,
nous
l'experimentons
tous
les
iours.
Il
n'est
ici
question
que
d'un
seul
homme,
mais
en
sa
personne
l'Esprit
de
Dieu
nous
ha
voulu
proposer
ce
que
nous
sentons
en
toute
nostre
vie.
Or
quand
il
y
auroit
la
plus
grande
malice
du
coste
des
hommes,
qu'on
scauroit
penser,
qu'ils
ne
demanderoient
qu'a
nous
mal
faire,
quand
ils
auront
receu
du
bien
de
nous,
si
ne
faut
il
point
que
nous
demourions
la.
Nostre
Seigneur
nous
declare,
que
ceux
sont
enfans
de
Dieu,
qui
rendent
le
bien
pour
le
mal.
Or
si
nous
faisons
seulement
du
bien
a
ceux
qui
nous
en
scauront
bon
gre,
et
qui
le
connoistront,
et
que
cependant
nous
laissions
la
les
autres,
que
nous
perdions
courage
de
leur
bien
faire,
ie
vous
prie,
avons
nous
quelque
regard
a
Dieu?
Si
donc
nous
voulons
servir
a
Dieu,
et
estre
advoues
de
luy,
il
faut
que
nous
aions
cette
consideration,
qu'encores
que
les
hommes
nous
rendent
le
mal
pour
le
bien,
qu'apres
que
nous
aurons
fait
du
mieux
qu'il
nous
sera
possible,
ils
ne
laissent
point
de
nous
vilipender
et
calomnier,
que
toutesfois
nous
ne
laissions
point
de
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