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SUR
LE
VI.
CHAP.
DE
DANIEL.
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quoy
c'est,
et
a
quelle
intention
:
Quand
un
homme
est
excellent
en
quelque
don,
ce
n'est
point
pour
soy,
ne
pour
son
particulier,
mais
c'est
a
fin
qu'il
en
puisse
aider
en
commun
a
tous
les
autres.
Quand
donc
on
reiette,
et
qu'on
ne
tient
comte
de
ceux
ausquels
Dieu
aura
eslargi
de
ses
graces,
c'est
autant
comme
si
on
vouloit
despiter
le
Sainct
Esprit,
comme
si
on
le
vouloit
abatre
et
aneantir:
on
ne
se
scauroit
eslever
plus
ouvertement
a
l'encontre
de
Dieu
qu'en
faisant
cela,
mais
quoy?
on
voit
neantmoins
la
coustume
auiourd'hui
estre
tout
au
contraire,
quand
les
princes
voudront
ordonner
des
officiers,
regardent-ils
ceux
qui
sont
plus
doues
des
graces
de
Dieu?
il
est
vrai
qu'ils
prendront
tousiours
cette
couleur
la,
qu'ils
mettront
tousiours
en
instituant
leurs
officiers,
qu'ils
sont
gens
capables
et
idoines
pour
leur
office:
mais
cependant,
est-ce
ce
qu'ils
regardent:
Voila
un
homme
qui
est
vertueux,
et
pourtant
il
se
pourra
bien
acquiter
de
son
devoir.
O!
il
n'est
point
question
de
regarder
a
cela,
ne
de
scavoir
si
un
homme
ha
zele
pour
faire
qu'un
chacun
serve
a
Dieu,
qu'on
se
renge
soubs
son
obeissance,
que
les
choses
soient
bien
ordonnees,
qu'il
n'y
ait
point
de
scandales
ne
de
dissolutions
en
un
peuple,
ils
n'ont
gueres
de
regard
a
tout
cela,
mais
il
faudra
avoir
des
flateurs
de
court,
que
ceux
qui
auront
gaigne
les
aureilles
des
princes
auront
les
offices,
et
pour
eux,
et
pour
en
disposer
a
leur
poste,
et
comme
bon
leur
semblera,
et
voila
pourquoy
les
choses
sont
si
tres-confuses,
qu'on
ne
scait
plus
la
ou
on
en
est,
et
mesmes
ou
il
n'y
aura
liberte
d'eslire
et
choisir,
souventesfois
prendra-
on
ceux
qui
seront
les
plus
propres,
ie
m'en
rapporte
a
ce
qu'on
y
en
fait:
si
est-ce
que
nous
voions
ici
nostre
condemnation
devant
nous,
quand
Daniel
ha
este
choisi
par
le
Roy
Darius.
Et
comment?
D'autant
que
l'Esprit
estoit
plus
abondant
en
luy.
Apprenons
donc,
quand
il
sera
question
de
regarder
les
graces
de
Dieu,
qui
seront
plus
excellentes
en
l'un
qu'en
l'autre,
que
Dieu
nous
monstre
au
doigt
ceux
desquels
il
se
veut
servir.
Servons
nous
en
donc,
car
il
nous
faut
entendre
que
Dieu
aussi
desploie
les
graces
de
son
Esprit
a
nostre
profit
et
salut.
Or
si
cela
doit
estre
observe
aux
choses
temporelles,
que
sera-ce
de
l'Eglise,
en
ce
regime
spirituel,
la
ou
Dieu
doit
dominer
sur
tout,
faudra-il
choisir
gens
qui
facent
office
de
pasteurs,
sinon
qu'ils
soient
doues
des
graces
qui
sont
requises
en
tel
estat?
Que
dirons
nous
donc
de
ce
qu'on
en
fait
auiourd'hui
en
la
papaute?
il
est
vrai
qu'ils
appelent
bien
tout
cet
estat
la,
Ierarchie,
c'est
a
dire,
principaute
sacree,
que
cet
ordre
qu'ils
ont,
et
qu'ils
tiennent,
est
tout
plein
de
sainctete,
il
ni
ha
rien
qui
ne
soit
celeste,
mais
cependant,
ie
vous
prie,
qu'on
espluche
de
pres
tous
ceux
qui
sont
ordonnes
evesques
et
pasteurs,
pour
scavoir
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