41:370
presomption.
Quant
aux
Perses
et
aux
Medes,
combien
qu'il
y
ait
quelque
desloiaute
en
eux,
si
est-ce
qu'il
ne
leur
donne
point
une
telle
principaute
sur
tous,
sinon
qu'il
se
veut
servir
d'eux
pour
un
temps,
mais
si
est-ce
qu'il
ha
son
regard
sur
tout
a
son
Eglise.
Voila
donc
ce
que
nous
avons
a
observer,
c'est
quand
Dieu
ha
eu
pitie
de
son
peuple,
lequel
estoit
detenu
en
cette
captivite
si
miserable,
et
qu'il
luy
ha
tendu
la
main,
qu'alors
il
change
la
principaute
de
Babilonne.
Mais
cependant
si
voit-on
qu'il
ha
falu
que
le
peuple
endurast,
car
ce
changement
n'est
pas
advenu
que
les
pauvres
Iuifs
n'aient
este
foulles,
qu'ils
n'aient
soustenu
des
assaux
et
des
combats
beaucoup,
quand
la
guerre
ha
este
esmeue.
Car
se
peut-il
faire
une
guerre
en
un
pays,
que
chacun
ne
s'en
sente?
que
les
maisons
ne
soient
pillees,
qu'il
ne
se
face
beaucoup
d'extorsions,
d'outrages,
et
de
violences,
et
mesmes
il
nous
faut
noter,
que
les
pauvres
Iuifs
estoient
la
comme
brebis
entre
des
loups.
Car
il
y
avoit
l'armee
des
Perses
et
des
Medes,
qui
estoit
grosse
et
puissante
d'un
coste,
les
Chaldeens
se
vouloient
defendre
de
l'autre.
Or
on
scait
quand
un
Prince
fait
son
compte
de
tenir
bon
contre
ses
ennemis,
qu'il
n'espargnera
point
ses
subiects,
et
de
fait,
il
estoit
dit
que
toutes
les
victuailles,
et
les
munitions
fussent
retirees
en
la
ville
de
Babilonne.
Et
alors
on
voit
que
combien
qu'un
Prince
voulust
user
de
la
plus
grande
humanite
qu'il
luy
seroit
possible,
que
neantmoins
il
faut
que
ses
subiects
se
sentent
de
ces
grans
appareils
de
guerre
qui
se
font,
et
combien
qu'ils
desirassent
de
les
supporter,
que
neantmoins
il
faut
que
les
Chaldeens
aient
traicte
les
Iuifs,
lesquels
ils
tenoient
comme
pauvres
esclaves,
ils
n'ont
peu
supporter
leurs
subiects
en
telle
necessite.
Il
faloit
bien
donc
que
les
pauvres
Iuifs
endurassent
de
tous
costes,
et
si
est-ce
toutesfois
que
Dieu
ha
envoye
ceste
guerre
pour
leur
redemption:
voire,
mais
il
faloit
que
Dieu
les
disposast
encores
mieux
a
recevoir
la
grace
qui
leur
estoit
prochaine,
car
combien
qu'ils
eussent
langui
par
l'espace
de
soixante
ans,
si
voit
on
bien
qu'encores
n'avoient-ils
pas
este
bien
corriges
quant
a
eux.
Et
de
fait,
ce
n'estoit
pas
sans
cause,
que
les
Prophetes
les
condamnoient
si
griefvement,
qu'il
faut
que
le
nom
de
Dieu
soit
blaspheme
entre
les
incredules
pour
leur
mauvaise
vie,
laquelle
ils
menoient
la,
qu'ils
devoient
estre
comme
un
peuple
abatu
et
humilie,
plorant
leurs
peches,
veu
qu'ils
voioient
bien
la
vengeance
de
Dieu
sur
leurs
testes,
comme
elle
y
estoit
alors
plus
griefve
que
iamais.
Or
au
contraire,
ils
vont
tousiours
leur
train,
il
faloit
donc
qu'il
y
eust
encores
quelque
chastiement
pour
les
mieux
domter.
Et
au
reste
il
faloit
aussi
que
Dieu
aguisast
leurs
desirs,
a
ce
qu'ils
desirassent
tant
mieux
de
retourner
en
leur
pays,
ou
ils
peussent
adorer
Dieu
24
|