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37
SUR
LE
DEUTER.
CHAP.
XXXII.
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maintenant
la
durte
qui
a
este
en
luy,
et
aussi
l'aveuglement
plus
que
brutal.
Or
ceste
reproche
est
bien
a
noter:
car
nous
savons
que
c'est
comme
le
comble
de
toute
condamnation,
quand
Dieu
nous
aura
chastiez,
et
qu'il
n'aura
rien
gagne
envers
nous,
que
ses
verges
auront
este
inutiles,
que
c'a
este
comme
si
on
frappoit
d'un
marteau
sur
une
enclume.
Quand
donc
Dieu
aura
perdu
ainsi
sa
peine
a
nous
chastier,
c'est
signe
que
nos
maladies
sont
incurables
du
tout.
Et
voila
pourquoy
il
fait
comme
un
pere
qui
gemit
(au
premier
chapitre
d'Isaie).
Et
quoy
(dit-il)
et
qu'est-ceci?
il
n'y
a
depuis
le
sommet
de
la
teste
iusques
a
la
plante
des
pieds
nulle
sante
en
ce
peuple.
Et
toutesfois
ie
le
voy
tel
qu'il
a
este
par
ci
devant,
il
ne
s'est
point
amende:
et
faut-il
que
i'ay
e
travaille
en
vain?
Nous
voyons
a
quoy
tend
cela
:
c'est
que
Dieu
monstre
que
les
hommes
sont
comme
endiablez
du
tout,
quand
ils
ne
cognoissent
point
qu'il
les
veut
amener
a
correction,
lors
qu'il
les
afflige.
Si
donc
nous
rongeons
nostre
frein,
quand
Dieu
nous
envoyera
de
telles
admonitions,
il
est
certain
que
nous
sommes
incorrigibles
du
tout.
Pensons
donc
mieux
a
nous,
et
que
si
tost
que
Dieu
levera
le
doigt,
et
nous
fera
sentir
son
ire,
que
nos
pechez
nous
viennent
devant
les
yeux,
et
que
nous
y
pensions
pour
nous
y
desplaire,
et
pour
retourner
aussi
a
luy.
Voila
dequoy
nous
sommes
admonnestez
en
ce
passage,
que
nous
regardions
mieux
aux
verges
de
Dieu,
et
que
nous
ne
regimbions
point
contre
l'esperon:
car
nous
n'y
gagnerons
rien.
Nous
oyons
ce
qui
est
dit
en
la
Loy,
comme
desia
nous
l'avons
allegue,
et
que
nous
l'avons
veu
au
28.
chapitre,
c'est
assavoir
que
si
nous
marchons
a
l'estourdie
a
l'encontre
de
Dieu,
qu'il
faudra
aussi
qu'il
frappe
sur
nous
a
tors
et
a
travers.
Ainsi
donc
notons
bien
les
advertissemens
que
nous
oyons.
Quand
il
y
viendra
quelque
cherte
de
vivres,
ne
pensons
point
que
Dieu
dorme
au
ciel:
c'est
luy
qui
nous
esprouve,
afin
que
nous
pensions
a
nos
offenses,
afin
que
nous
soyons
tant
plus
sur
nos
gardes,
cognoissans
que
ce
sont
les
verges
par
lesquelles
il
nous
chastie.
Et
ne
le
fait
point
sans
cause:
mais
c'est
pour
nous
humilier,
et
pour
avancer
tousiours
nostre
salut,
iusques
a
ce
qu'il
nous
y
ait
amenez
du
tout.
Que
donc
nous
soyons
enseignez
d'estre
tousiours
ramenez
a
cognoissance
de
nos
vices,
et
de
nos
pechez,
quand
Dieu
nous
y
convie
et
nous
y
exhorte
:
et
que
pour
ce
faire
nous
soyons
attentifs
a
toutes
les
afflictions
que
nous
souffrons,
sachans
bien
qu'elles
nous
doivent
servir
d'autant
d'instruction.
Et
apres
cela
aussi
Moyse
adiouste
:
Que
leur
Fort
n'est
point
comme
le
nostre,
c'est
a
dire,
que
les
idoles
qu'adorent
les
Payens
ne
sont
pas
semblables
a
nostre
Dieu.
Et
qu'ainsi
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