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SUR
LE
DEUTER.
CHAR
II.
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aurons
bien
tout
espluohe,
nous
trouverons
que
ce
n'est
point
sans
cause
que
Dieu
iournellement
envoye
sa
parolle
a
ceux
qui
ne
1'acceptent
point,
et
lesquels
sont
desia
condamnez
devant
luy.
L'issue
donc
nous
est
incertaine,
quand
la
parolle
de
Dieu
se
preschera,
qu'elle
soit
pour
aveugler
les
reprouvez,
et
ceux
qui
sont
incorrigibles:
mais
y
a
que
Dieu
veut
les
rendre
inexcusables.
Car
quelquefois
Dieu
se
reserve
ceste
cognoissance-la,
quand
nous
sommes
envoyez
de
luy,
et
que
nous
preschons
en
son
nom
:
nous
ne
savons
si
nostre
labeur
profitera.
Celuy
donc
qui
est
constitue
pour
annoncer
la
parolle
de
Dieu,
ne
sait
pas
quand
il
aura
fait
ce
qui
luy
est
commande,
si
sa
predication
tournera
au
salut
des
auditeurs,
ou
a,
leur
condamnation
:
mais
travaillons
cependant,
et
prions
Dieu
qu'il
luy
plaise
donner
vertu
a
sa
parolle,
qu'elle
profite,
et
que
le
povre
monde
soit
retire
de
la
perdition
a
laquelle
il
tend.
Voila
le
but
auquel
nous
devons
regarder,
et
ce
que
nous
avons
a
faire.
Mais
quelquefois
Dieu
nous
monstrera
a
veue
d'oeil
que
sa
parolle
est
pour
condamner
les
auditeurs,
et
pour
leur
oster
toute
excuse.
Nous
voyons
qu'il
a
este
dit
pour
un
coup
a
Isaie:
Va
a
ce
peuple.
Et
pourquoy
faire?
c'est
bien
pour
porter
la
parolle
de
salut:
mais
cependant:
Va
endurcir
ce
peuple,
di-ie,
va
luy
estoupper
les
aureilles,
va
luy
bander
les
yeux,
et
engraisser
son
coeur,
pour
le
rendre
du
tout
desespere:
carie
ne
veux
point
qu'il
se
convertisse.
Quand
donc
le
Prophete
est
envoye
avec
une
telle
commission,
qu'il
sait
bien
que
ceux
ausquels
il
parle,
ne
feront
qu'empirer,
ou
en
est-il?
Mais
quoy?
il
faut
qu'il
execute
sa
charge
en
toute
obeissance.
Il
n'est
point
question
ici
que
les
hommes
entrent
en
conseil
et
advis,
selon
leur
portee,
non:
mais
il
se
faut
renger
a
Dieu,
comme
desia
nous
avons
dit.
Ce
qui
a
este
prononce
au
Prophete,
se
monstre
iournellement
par
effect.
Nous
pourrions
nous
despiter
souventesfois,
voyans
que
le
monde
se
desborde
en
plus
grande
licence,
selon
que
la
parolle
de
Dieu
se
preschera.
Car
si
nous
faisons
comparaison
de
ceux
qui
conspirent
entre
nous
contre
Dieu
et
son
Evangile,
ils
sont
pires
beaucoup
que
les
Papistes.
Les
Papistes
auront
quelque
devotion,
et
combien
qu'ils
soyent
abbrutis,
si
est-ce
neantmoins
que
leur
intention
premiere
est
de
servir
a
Dieu:
ceux-ci
sont
du
tout
endiablez:
et
combien
qu'ils
sachent,
et
soyent
assez
convaincus,
qu'ils
bataillent
contre
Dieu,
et
non
point
contre
une
creature
mortelle,
si
est-ce
que
leur
furie
les
transporte
de
poursuyvre
tousiours.
Nous
voyons
cela.
Nous
voyons
que
la
ou
il
y
a
eu
du
temps
de
l'aveuglement
quelque
police,
et
qu'on
estoit
plus
restr
aint,
qu'auiourd'huy
il
semble
que
tout
soit
permis.
Cela
seroit
pour
induire
les
serviteurs
de
Dieu
a
se
despiter:
mais
quoy?
Comme
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