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prise
et
se
veut
faire
valoir.
Apres
l'avarice,
quand
nous
appetons
le
bien
d'autruy,
et
toutes
choses
semblables
sont
aussi
bien
a
condamner.
Brief,
les
actes
exterieurs
nous
rendent
tesmoignage
que
nous
sommes
pleins
confection
devant
Dieu.
Et
ou
ce
trouvera-elle?
En
nos
desirs,
en
nos
conseils,
en
nos
pensees,
et
en
toutes
nos
entreprises,
on
void
qu'il
n'y
a
qu'une
source
de
tout
mal.
Ainsi
donc
que
nous
soyons
attirez
en
une
telle
cognoissance
de
nos
pechez
que
ce
soit
pour
nous
desplaire
du
tout
devant
Dieu.
Et
nous
voyons
qu'en
la
Loy
il
y
a
une
telle
facon
d'enseigner.
Dieu
en
sa
Loy
ne
defend
point
seulement
la
paillardise:
mais
il
defend
l'adultere,
voire
de
prime
face
il
ne
defend
point
les
fraudes,
les
rapines.
Quoy
donc?
Le
larecin.
Il
ne
defend
point
les
mensonges,
mais
seulement
le
faux
tesmoignage.
Or
il
semble
bien
a
ceux
qui
ne
cognoissent
point
la
vertu
de
la
Loy
qu'ils
se
soyent
bien
acquitez
de
leur
devoir
quand
ils
se
sont
bien
abstenus
de
ces
crimes-la.
Et
voila
pourquoy
aussi
S.
Paul
dit
que
pour
un
temps
il
a
pense
estre
du
tout
iuste,
et
que
Dieu
ne
luy
eust
sceu
rien
reprocher.
Et
voila
comme
les
hypocrites
s'enyvrent
en
leur
presomption,
et
la
dessus
deviennent
comme
phrenetiques
si
Dieu
les
redargue,
car
il
leur
semble
qu'il
leur
fait
grand
tort.
Et
pourquoy?
Ils
ne
comprennent
pas
quelle
est
la
nature
de
la
Loy.
Or
elle
est
spirituelle,
dit
sainct
Paul,
c'est
a
dire
qu'il
nous
faut
estre
du
tout
reformez
pour
nous
renger
a
icelle.
Et
cependant
que
nous
suyvons
nostre
nature
charnelle,
tout
ce
que
nous
penserons,
tout
ce
que
nous
pourrons
faire
et
dire
ne
sera
que
peche
devant
Dieu.
Ainsi
donc
il
ne
nous
faut
point
regarder
au
premier
mot
qui
est
mis
en
la
Loy,
mais
Dieu
nous
a
voulu
rendre
la
paillardise
plus
detestable
quand
il
a
mis
ceste
espece
d'adultere,
voila
une
chose
qui
est
pour
pervertir
tout
ordre
et
police
entre
les
hommes,
si
le
mariage
ne
demeure
entier
et
inviolable.
Dieu
donc
sous
ce
mot
d'Adultere
a
monstre
que
toute
paillardise
et
impudicite
luy
deplaist.
Apres
il
dit,
Tu
ne
tueras
point.
Et
est-il
donc
licite
de
battre?
Nenni,
non
pas
mesme
de
hair,
suivant
ce
que
dit
sainct
Iean,
que
celuy
qui
hait
son
prochain
en
secret,
encores
qu'il
ne
le
tormente
point,
qu'il
ne
le
touche
point
du
doigt,
il
est
meurtrier
devant
Dieu.
Ainsi
donc
sous
le
mot
de
Meurtre,
Dieu
condamme
tous
les
torts
que
nous
ferons
a
nos
prochains.
Combien
donc
que
nous
ne
remuyons
point
un
doigt
pour
leur
mal-faire,
si
nous
les
haissons,
que
nous
leur
portions
quelque
malvueillance,
nous
sommes
condamnez
de
meurtre
devant
Dieu.
Autant
en
est-il
du
larecin:
car
les
larrons
ne
sont
pas
seulement
ceux
qu'on
fouette,
et
ausquels
on
coupe
les
aureilles,
et
lesquels
on
pend:
ceux-la
(di-ie)
ne
sont
pas
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