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fissent
fuir
dix
mille,
sinon
que
le
Seigneur
les
eust
enclos^
et
que
leur
Fort
les
eust
tenu
captifs?
Ici
il
monstre
par
effect
comme
Dieu
a
suffisamment
adverti
son
peuple
s'il
eust
eu
une
goutte
de
raison
en
soy.
Et
de
la
il
faut
conclure
qu'il
n'y
a
plus
d'excuse
d'ignorance:
mais
que
le
peuple
est
conveincu
tant
et
plus
de
s'estre
endurci
par
certaine
malice,
et
d'avoir
resiste
a
Dieu,
et
l'avoir
empesche
qu'il
ne
fust
ramene
au
bon
chemin.
Voila
l'intention
de
Moyse.
Or
notons
que
quand
Dieu
a
voulu
declarer
sa
faveur
envers
le
peuple
d'Israel,
que
ce
qu'il
avoit
promis
a
este
accompli:
c'est
que
le
peuple
ne
faisoit
que
se
remuer
par
maniere
de
dire,
et
ses
ennemis
estoyent
veincus.
Nous
savons
les
desconfitures
qui
ont
este
faites,
nous
savons
comme
cela
est
advenu
:
car
mesmes
nous
oyons
ce
qui
est
dit
au
Prophete
Isaie,
que
quand
Dieu
voudra
secourir
son
peuple,
et
qu'il
desployera
sa
vertu
pour
le
garentir,
que
ce
sera
comme
en
la
iournee
de
Madian:
car
alors
Gedeon
n'eut
point
la
victoire
par
industrie
humaine,
ne
par
vertu,
ni
en
force
de
bras:
mais
il
y
avoit
le
glaive
de
Dien,
et
de
Gedeon.
Au
reste
il
semble
bien
que
ce
fust
un
ieu
de
petis
enfans.
Or
nostre
Seigneur
dit
qu'il
maintiendra
ainsi
son
peuple.
Et
puis
il
exprime
en
d'autres
passages,
que
ce
ne
sera
point
ni
en
espees
ni
en
lances
que
son
peuple
sera
sauve:
mais
ce
sera
de
sa
main
seule.
Nous
voyons
donc
comme
Dieu
s'est
monstre
invincible
toutes
fois
et
quantes
qu'il
a
voulu
garder
son
peuple.
Or
a
l'opposite
il
n'a
fallu
sinon
que
l'ombre
pour
espouvanter
ces
povres
gens,
qu'ils
ont
perdu
courage,
qu'ils
ont
este
desconfits,
mis
en
servitude
cruelle
par
les
tyrans.
En
quelle
sorte?
On
ne
sait
comment.
Quand
on
voit
comme
ils
ont
este
veincus,
c'est
chose
merveilleuse
et
incroyable
selon
les
hommes,
qu'il
y
ait
eu
un
si
grand
changement.
Or
pour
ceste
cause
Moyse
adiouste:
Seroit-il
possible
qu'un
seul
en
fist
fuir
mille,
et
que
deux
en
persecutassent
dix
mille,
sinon
que
nostre
Dieu
vous
eust
vendu,
et
qu'il
vous
eust
tenu
enserrez
et
captifs?
Car
cependant
qu'il
vous
a
donne
le
courage,
et
qu'il
vous
a
monstre
qu'il
vous
vouloit
maintenir,
vos
ennemis
n'ont
rien
gagne
sur
vous:
mais
ils
ont
este
veincus
a
vostre
seul
regard,
et
vostre
Dieu
a
combatu
pour
vous.
Maintenant
donc
vous
voyez
comme
vostre
Dieu
vous
est
partie
adverso,
vous
voyez
que
c'est
luy
qui
bataille
contre
vous.
Et
ainsi,
n'attribuez
point
aux
hommes
ce
que
vous
estes
ainsi
traittez
rudement,
cognoissez
que
c'est
la
main
de
Dieu
qui
vous
est
contraire.
Or
si
le
peuple
eust
entendu
cela,
il
eust
este
touche
quant
et
quant
de
ses
fautes,
il
se
fust
humilie,
il
fust
retourne
a
Dieu
le
cognoissant
son
iuge:
mais
il
a
tousiours
persiste
en
sa
malice.
Nous
voyons
donc
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