41:350
est
il
quand
a
toutes
les
principautes,
Royaumes,
et
Seigneuries.
Il
est
vrai
que
nous
y
verrons
des
rebellions,
et
de
la
contradiction,
mais
cependant,
si
est
ce
que
nonobstant
cette
rage
qui
est
aux
hommes,
qui
ne
demandent
qu'a
mettre
confusion
par
tout,
qu'encores
voit
on
que
Dieu
y
tient
une
bride,
et
que
les
Royaumes
et
principautes
se
conservent.
Ce
n'est
donc
pas
sans
cause
qu'il
est
dit
ici,
que
d'autant
que
Dieu
avoit
donne
maieste
au
Roy
Nabuchodonozor,
et
que
les
hommes
l'ont
redoubte.
Or
cela
ne
viendra
point
de
la
propre
volonte
des
hommes,
mais
d'une
affection
que
Dieu
leur
donnera,
quand
il
besognera
en
eux
par
son
sainct
Esprit,
Et
pourquoy
est
ce
que
Dieu
maintient
ainsi
les
principautes?
Il
ni
a
autre
raison,
que
pource
qu'il
aime
le
genre
humain
:
II
veut
que
nous
soions
conserves
par
quelque
ordre.
Car
nous
ne
serions
pas
seulement
comme
les
bestes,
s'il
ni
avoit
nulle
principaute,
s'il
ni
avoit
ne
Iustice,
ne
reigle
aucune,
qui
dominast
par
dessus,
nousne
serions
pas
seulement
semblables
aux
bestes
sauvages,
mais
beaucoup
pis.
Et
pourquoy?
nous
verrons
les
bestes
qui
se
conduisent
tellement,
que
selon
leurs
especes,
elles
ne
se
entrenuisent
point,
elles
s'entretiennent
les
unes
avec
les
autres,
mais
des
hommes
il
n'est
pas
ainsi:
car
quand
il
ni
en
auroit
que
deux
au
monde,
se
seroit
a
crever
les
ieux
l'un
a
l'autre,
sinon
que
Dieu
les
retint.
Dieu
donc
pourvoit
a
une
telle
desolation,
qui
seroit
au
genre
humain,
quand
il
maintient
les
polices,
qu'il
donne
quelque
crainte
aux
hommes,
qu'ils
ne
s'eslevent
point
l'un
contre
l'autre,
pour
s'entremanger,
et
qu'il
ne
souffre
point
que
les
choses
viennent
a
confusion.
En
cela
il
nous
declare
son
amour
infini,
qu'il
nous
porte:
Voire
combien
que
nous
n'en
soions
pas
dignes,
encores
que
tous
les
iours
nous
luy
donnions
occasion
qu'il
nous
laisse
la,
a
fin
de
nous
laisser
abismer
en
nostre
malheureuse
et
perverse
condition,
toutesfois
si
est
ce
qu'il
maintient
tousiours
quelque
ordre
entre
nous.
Voila
donc
une
tant
plus
grand
aprobation
de
sa
bonte
infinie,
que
combien
que
les
hommes
le
provoquent
ainsi,
que
neantmoins
il
continue
a
les
maintenir,
et
a
les
conserver.
Ainsi
comme
les
princes
sont
admonestes
en
ce
passage,
d'attribuer
a
Dieu
ce
qu'ils
dominent,
et
ce
qu'ils
sont
maintenus
en
leur
estat,
aussi
nous
avons
tous
un
tesmoignage
de
sa
grace,
et
de
sa
bonte
paternelle
envers
nous,
d'autant
qu'il
ne
laisse
pas
les
choses
confuses
en
ce
monde,-
mais
qu'il
prevoit
a
toutes
nos
necessites.
Or
nous
avons
desia
touche
a
quelle
fin
Daniel
recite
cette
grace,
que
Dieu
avoit
faitte
au
Roy
Nabuchodonozor,
c'est
pour
monstrer
que
d'autant
estoit
il
plus
oblige
envers
Dieu,
mais
encores
il
adiouste,
Que
ceux
qu'il
vouloit
faire
mourir,
il
les
faisoit
mourir,
ceux
qu'il
vouloit
faire
vivre,
il
les
faisoit
vivre,
II
abaissoit
et
exaltoit
a
son
|