29:35
35
SERMON
CLXXXV.
36
so
Q
Esprit.
Si
un
homme
avoit
bien
pense
a
cela,
encores
qu'il
eust
un
coeur
de
pierre,
si
seroit-il
fendu
et
amolli.
Or
tant
y
a
qu'il
se
complaint
en
toute
l'Escriture
saincte,
que
quand
nous
sommes
ainsi
desbordez,
nous
le
contristons,
Advisons
bien
donc
a
nous:
et
d'autant
qu'il
demande
de
nous
estre
pere,
que
nous
luy
soyons
enfans.
Oar
il
faut
que
nous
soyons
plus
qu'ensorcelez
de
Satan,
et
qu'il
y
ait
une
terrible
rage
en
nous,
quand
nous
ne
serons
point
esmeus
d'une
telle
compassion.
Et
d'autant
plus
nous
faut-il
bien
noter
ce
passage,
quand
nostre
Seigneur
condamne
les
nommes
d'estre
comme
insensez
et
abrutis,
qu'il
leur
monstre
qu'ils
sont
par
trop
stupides
de
ne
regarder
point
a
leur
issue:
mais
sur
tout
quand
il
en
vient
iusques
la,
qu'il
se
vest
de
nos
passions
humaines,
et
se
complaint
de
ce
qu'il
voit
que
nous
voulons
perir,
et
que
nous
ne
pouvons
souffrir
qu'il
nous
soit
pour
pere.
Voila
donc
ce
que
nous
avons
encores
a
noter
en
ce
passage.
Et
au
reste,
si
on
allegue
que
Dieu
pourroit
bien
donner
esprit
aux
hommes,
les
voyant
ainsi
desnuez,
comme
nous
avons
veu
par
ci
dessus,
Dieu
ne
t'avoit
point
encores
donne
esprit
ne
coeur
pour
comprendre.
Si
on
allegue
cela,
notons
que
Dieu
a
son
conseil
estroit,
lequel
ii
se
reserve.
Car
il
fait
grace
a
qui
bon
luy
semble,
ii
a
pitie
de
celuy
duquel
il
a
pitie.
Et
ne
faut
point
que
nous
entrions
la:
mais
que
nous
luy
facions
cest
honneur,
de
confesser
qu'il
est
la
fontaine
de
toute
bonte,
de
toute
vertu,
de
toute
sagesse,
de
toute
iustice
et
droicture.
Mais
cependant
hastons-nous,
quand
Dieu
nous
convie
et
exhorte
par
sa
parolle:
que
si
nous
ne
venons
a
luy,
que
nous
n'escoutions
ce
qui
est
propose
en
son
nom,
pour
le
recevoir
en
obeissance
de
foy
:
que
nous
serons
condamnez
comme
ayans
contriste
son
sainct
Esprit,
comme
luy
ayans
este
rebelles,
comme
nous
estans
monstrez
enfans
incorrigibles,
qui
avons
desdaigne
nostre
pere,
et
qui
nous
sommes
alienez
de
luy
et
de
sa
maison.
Voila
donc
ce
qui
nous
est
signifie
en
ce
passage.
Ainsi
gardons-nous
d'entrer
en
ces
curiositez
superflues,
quand
Dieu
nous
reproche
que
nous
l'avons
contriste:
mais
suffise-nous
de
le
contempler
en
sa
parolle,
la
ou
il
se
monstre:
et
se
monstre
Rellement,
que
nous
trouverons
tousiours
que
ceux
qui
s'y
rengent
auront
une
fin
heureuse:
c'est
assavoir,
que
puis
qu'ils
sont
adoptez
de
Dieu
auparavant,
ils
ne
pourront
perir.
Et
a
l'opposite,
que
ceux
qui
tournent
le
dos
a
Dieu
cependant
qu'il
leur
monstre
le
visage,
ceux
qui
regimbent
a
l'encontre
de
luy:
que
ce
n'est
qu'a
leur
confusion
qu'ils
sont
ainsi
revesches.
Voila
en
somme
que
nous
avons
a
retenir
de
ce
passage.
Or
Moyse
adiouste
consequemment:
Seroit-il
possible
que
un
en
jpersecutast
mille,
et
que
deux
en
|