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SERMON
HI.
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et
sustante
selon
que
Iesus
Christ
la
commande.
Mais
ce
pendant
c'est
l'office
de
tous
ceux
qui
sont
en
cet
estat
ici,
d'annoncer
la
parole
de
Dieu,
d'avoir
leur
coeur
pur
de
toute
convoitise
de
gain,
et
monstrer
par
effet
qu'ils
ne
sont
point
gens
a
louage:
cela
sera
cause
qu'ils
auront
une
pleine
liberte
d'enseigner,
comme
Dieu
leur
commande,
et
reprendre
ceux
qui
doivent
estre
redargues,
de
n'espargner
personne,
et
n'avoir
nulle
faveur.
Comment
est
ce
donc
que
ceste
liberte
se
trouvera
aux
ministres
de
la
parole
de
Dieu?
Ce
sera
quand
ils
ne
fleschiront
en
facon
que
ce
soit,
par
leur
avarice,
mais
qu'ils
monstreront,
qu'ils
ne
prisent
rien
les
biens
de
ce
monde.
Et
cela
nous
est
ici
monstre
par
l'exemple
de
Daniel.
Que
tes
presens
soient
a
toy,
donne
ce
que
tu
m'offres
a
un
autre:
Comme
s'il
disoit,
ie
ne
suis
point
icy
venu
pour
m'enrichir,
ne
pour
rien
recevoir,
ii
faut
que
i'execute
ma
charge,
ainsi
que
Dieu
me
la
declare.
Daniel
donc
ne
refuse
pas
pleinement
ce
qui
luy
est
offert,
mais
cependant
il
ne
se
veut
point
exempter
de
publier
le
message
qui
luy
est
commis,
combien
qu'il
fust
fort
triste
et
iacheux,
si
est
ce
qu'il
faut
que
le
Roy
l'entende.
Car
Daniel
ne
s'est
point
voulu
obliger
a
tout
ce
qui
le
pouvoit
retarder,
de
faire
son
office.
Or
venons
maintenant
a
ce
qui
s'ensuit.
Daniel
(en
premier
lieu)
recite
ce
qui
est
advenu
au
Roy
Nabuchodonozor
le
grand.
Et
puis
il
adioute,
que
Balsazar
son
neveu
la
ensuivi,
et
qu'il
na
pas
prins
l'Exemple
pour
l'instruction,
comme
il
devoit.
Et
pourtant
que
Dieu
a
maintenant
delibere
de
le
punir
pour
son
orgueil.
Or
il
recite
ici
au
long,
l'histoire
que
nous
avons
desia
veu,
comme
de
fait
elle
est
bien
memorable.
Et
d'autant
que
telles
oeuvres
de
Dieu
sont
rares,
ii
faut
que
nous
y
prenions
plus
de
garde,
qu'elles
ne
nous
passent
point
au
travers
des
yeux,
mais
qu'elles
aient
plus
d'autorite
envers
nous,
qu'elles
n'ont
acoustume.
Il
est
vray
que
nous
ne
devons
rien
mespriser
de
tout
ce
que
Dieu
fait,
mais
encores
selon
que
Dieu
se
declare
en
une
vertu
grande
et
non
acoustumee,
il
est
certain
que
alors
il
nous
veut
reveiller
plus
que
iamais.
Cette
histoire
de
laquelle
ii
est
ici
fait
mention
est
telle.
Or
regardons
la
forme
que
tient
Daniel,
il
remonstre
la
grace
que
Dieu
avoit
faitte
au
Roy
Nabuchodonozor,
et
sur
cela
ii
dit,
que
Nabuchodonozor
devoit
reconnoistre
le
bien
qu'il
avoit
receu
de
la
main
de
Dieu,
que
quand
il
estoit
esleve
en
honneur,
qu'il
estoit
craint
et
redoubte
de
tout
le
monde,
il
devoit
faire
hommage
a
celuy
duquel
il
avoit
eu
un
tel
bien.
Il
est
vray
que
quand
un
pauvre
homme,
qui
sera
de
nulle
reputation,
s'elevera
a
l'encontre
de
Dieu,
qu'il
n'aura
nulle
excuse,
mais
ceux
qui
sont
en
dignite
aprochante
de
Dieu,
c'est
k
dire
que
Dieu
a
esleves
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