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iugement,
le
marque
comme
au
doigt,
notons
que
par
cela
il
nous
veut
certifier
en
la
vertu
du
sainct
Esprit,
que
ce
n'est
point
une
chose
douteuse
que
ceste
seconde
apparition
du
Fils
de
Dieu.
Mais
combien
qu'elle
nous
soit
incomprehensible
selon
la
chair,
toutesfois
nous
la
devons
contempler
des
yeux
de
la
foy:
c'est
a
dire,
d'autant
que
nous
avons
ses
promesses
qui
nous
en
sont
donnees,
comme
un
miroir,
qu'il
nous
faut
la
du
tout
arrester
nos
sens.
Mais
il
s'en
faut
beaucoup
que
ceux
qui
se
nomment
Chrestiens
ayent
prattique
ceste
doctrine
comme
il
seroit
requis.
Car
nous
ne
pouvons
pas
regarder
trois
doigts
loin
de
nous.
Et
si
tost
que
Dieu
differe
son
aide
quand
nous
sommes
en
necessite,
nous
voila
esperdus,
nous
ne
scavons
que
devenir.
Comment
donc
pourrons-nous
monter
si
haut
que
de
veoir
le
Fils
de
Dieu
assis
au
siege
de
sa
maieste,
et
a
sa
gloire
celeste,
combien
qu'il
soit
cache
selon
nostre
sens
humain?
Or
tant
y
a
que
ceci
n'est
point
escrit
sans
cause.
Et
quand
Iesus
Christ
nous
appelle
a
soy,
et
qu'il
veut
que
ceste
trompette
resonne
a
nos
aureilles,
comme
si
desia
nous
l'oyons,
Qu'il
nous
faut
trouver
tous
devant
son
siege
iudicial:
cela
nous
doit
bien
resveiller.
Et
ce
n'est
pas
seulement
ici
qu'il
use
d'un
tel
langage
et
style,
mais
quand
il
a
dit
ci
dessus
qu'il
avoit
este
secouru
par
Onesiphore,
il
dit
que
le
Seigneur
luy
rende
en
ce
iour-la.
Et
notons
que
sainct
Paul
se
voyoit
desia
prochain
de
la
mort
quand
il
parloit
de
ceste
couronne
de
iustice.
Il
ne
faut
point
donc
que
nous
soyons
estonnez
quand
il
semblera
que
nous
soyons
du
tout
peris
et
perdus,
mais
c'est
alors
que
nous
devons
estre
tant
plus
incitez
a
elever
nos
testes
en
haut,
puis
que
nostre
redemption
est
prochaine,
et
nous
asseurer
que
nous
ne
serons
point
frustrez,
ayans
ainsi
appuye
nostre
fiance
sur
le
Fils
de
Dieu
qui
est
la
verite
immuable,
et
par
lequel
Dieu
se
declare
a
nous,
et
cognissons
son
conseil
eternel.
Yoila
(di-ie)
ce
que
nous
avons
a
noter
de
ce
passage,
quand
sainct
Paul
marque
ainsi
la
venue
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ.
Or
afin
qu'on
ne
pense
point
que
ce
qu'il
a
dit
fust
seulement
pour
sa
personne,
il
adiouste,
Que
c'est
une
resiouissance
commune
a
tous
enfans
de
Dieu.
Mais
cependant
il
attribue
aux
fideles
ce
titre,
qu'ils
aiment
ceste
apparition
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ.
Voulons-nous
donc
estre
participans
de
ce
bien
inestimable
dont
sainct
Paul
a
parle,
c'est
ascavoir
qu'en
toute
nostre
vie
nous
scachions
que
Dieu
nous
recoit
par
sa
pure
bonte,
et
que
ce
que
nous
luy
ostrons
n'est
point
perdu,
mais
qu'il
luy
est
comme
un
sacrifice
de
bonne
odeur?
Vou-
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