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incredules.
Or
maintenant
nous
avons
a
traicter
la
responce
qui
est
ici
recitee
que
fait
Daniel
au
Roy
Balsazar.
En
premier
lieu
il
luy
declare
qu'il
ne
cerche
point
ses
dons
et
presens.
Et
toutesfois
nous
verrons
en
la
fin
du
chapitre,
comme
il
a
souffert
que
on
luy
donnast
ce
que
le
Roy
luy
avoit
promis.
Ce
n'est
pas
donc
qu'il
refuse
pleinement
ce
que
le
Roy
luy
veut
donner,
mais
il
declare
et
fait
protestation
que
ce
n'est
pas
cela
qui
le
meine,
qu'il
n'est
pas
la
venu
comme
mercenaire,
car
s'il
se
fust
arreste
a
cela,
il
eut
eu
comme
la
bouche
close,
il
falloit
qu'il
prononceast
la
sentence
contre
tout
le
Royaume
de
Chaldee,
et
s'il
y
fut
venu
comme
un
homme
a
louage,
que
eust
ce
este?
Il
ni
eust
eu
nulle
auctorite
en
tout
ce
qu'il
eust
dit,
et
mesme
cela
luy
eust
este
comme
une
bride
pour
le
retarder
de
faire
son
devoir.
Et
voila
pourquoy
sainct
Paul
requiert
entre
toutes
les
vertus,
qui
doivent
estre
en
ceus
qui
sont
ordonues
pour
prescher
la
parole
de
Dieu,
qu'ils
ne
soient
point
addonnes
a
gain
ne
a.
l'avarice,
car
c'est
une
chose
toute
repugnante
a
leur
devoir,
qu'il
sera
impossible
qu'ils
annoncent
purement
la
parole
de
Dieu,
s'ils
sont
detenus
de
quelque
convoitise
de
s'enrichir,
et
d'amasser
des
biens,
en
somme
ils
perdent
toute
liberte.
Notons
bien
donc
ce
qui
est
ici
dit:
C'est
que
Daniel
ne
refuse
pas
ce
que
le
Roy
luy
a
offert,
Mais
ce
pendant
il
declaire
qu'en
faisant
son
office
il
n'ha
esgard
ni
a
aucun
present,
ni
a
toutes
les
faveurs
du
monde,
qu'il
faut
qu'il
ait
les
ieux
fermes
a
fin
davoir
la
bouche
ouverte,
et
qu'il
declaire
ce
que
Dieu
luy
avoit
ordonne
sans
qu'il
soit
destourne
ni
de
ceci
ni
de
cela,
en
aiant
regard
aux
personnes,
et
nous
avons
desia
veu
cela
par
cy
devant,
car
il
avoit
este
esleve
du
Roy
Nabuchodonozor,
qu'il
est
comme
maistre
d'hotel
du
Palais
Roial,
et
demande
que
ses
compaignons
soient
mis
en
estat
et
dignite,
afin
que
le
pauvre
peuple
des
Iuifs
soit
d'autant
soulage.
Nous
avons
desia
veu
cela
en
Daniel,
nous
ne
dirons
pas
toutesfois
qu'il
soit
comme
un
mercenaire,
qu'il
vende
les
Propheties,
nenni,
car
il
n'en
a
iamais
rien
demande
pour
soy
au
Roy
Nabuchodonozor,
et
n'a
point
este
mene
d'avarice,
ni
dautre
telle
mauvaise
affection,
il
luy
suffisoit
d'executer
son
office
en
toute
liberte.
Voila
comme
nostre
Seigneur
Iesus
Christ,
ha
ordonne
qu'un
Ministre
de
la
parole
de
Dieu
sera
nourri:
Et
ce
pendant
toutesfois
il
condamne
les
mercenaires.
Veut
il
induire
les
Ministres
a
faire
ce
qui
leur
est
deffendu?
nenni,
mais
ces
deux
choses
ici
sont
bien
compatibles.
C'est
assavoir
qu'un
homme
qui
aura
un
vray
zele
d'edifier
l'eglise
de
Dieu,
n'ait
nul
esgart
a
soy,
qu'il
ne
cerche
nullement
les
biens
de
ce
monde.
Et
ce
pendant
cela
viendra
comme
un
accessoire,
que
quand
il
s'emploiera
entierement
pour
l'eglise
de
Dieu,
qu'il
soit
nourri,
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