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tence
de
iuge,
qu'elle
leur
soit
comme
un
glaive
qui
trenchera,
et
percera
iusques
au
coeur.
Il
faudra
donc
que
les
meschans
en
viennent
iusques
la
apres
qu'ils
auront
bien
oui,
auiourd'huy
ils
diront,
et
qui
est
ce
qui
a
parle
ne
scait
on
pas
bien
que
c'est
un
homme?
ils
se
voudront
faire
valoir,
voire
soubs
umbre
d'un
pot
et
d'un
verre,
on
les
orra
gazoiiler:
O
il
ne
se
faut
point
estonner
quand
on
verra
qu'un
homme
parle
ainsi,
mais
quoy
apres
qu'ils
se
seront
ainsi
desbordes
quelque
temps,
si
faudra
il
que
Dieu
les
presse,
nous
ne
serons
point
en
peine
de
les
persecuter,
il
ne
faudra
point
que
nous
facions
aucune
poursuite,
car
cette
parolle,
de
laquelle
ils
se
sont
moques
les
poursuivra
et
(comme
i'ay
dit)
elle
leur
sera
un
glaive
pour
les
percer,
elle
leur
sera
une
sentence
de
condemnation,
qu'il
faudra
qu'ils
oient
en
despit
de
leurs
dens:
Et
si
maintenant
ils
font
semblant
de
s'esgaier
et
de
rire,
si
est
ce
que
leur
ris
ne
passe
point
le
gosier,
car
quelque
bonne
mine
qu'ils
facent,
ils
ont
desia
quelque
apprehension
du
iugement
de
Dieu
qui
leur
est
appreste.
Avisons
donc
bien
a
nous,
et
qu'il
ne
nous
advienne
point
de
nous
despiter
ainsi
a
l'encontre
de
Dieu,
mais
rendons
l'auctorite
a
sa
parole
telle,
qu'elle
le
merite,
afin
qu'elle
nous
soit
comme
un
fondement
certain
de
salut,
en
lieu
qu'elle
est
en
ruine
et
en
perdicion
aux
meschans.
Voila
l'admonition
que
nous
avons
a
tirer
de
ce
passage.
Or
il
est
dit
que
Balsazar
avoit
promis
aux
magiciens
de
les
revestir
d'escarlate,
non
point
de
celle
que
nous
ayons
maintenant,
mais
cestoit
le
pourpre
qui
est
bien
plus
precieux,
et
lequel
n'est
pas
maintenant
en
usage:
Tant
y
a
que
pour
lors
ceux
qui
estoient
en
gouvernement,
les
Empereurs,
les
Roys,
et
les
grands
princes,
se
vestoient
de
cela
quant
ils
vouloient
faire
leurs
pompes,
il
est
dit
aussi
qu'il
leur
promet
de
leur
donner
un
colier
d'or
a
leur
col,
qui
estoit
un
signe
de
l'amour,
et
de
la
faveur
d'un
Prince
envers
ceux
qui
le
portoient,
comme
qui
donneroit
maintenant
l'ordre
d'un
Roy
a
quelque
personnage,
autant
en
promet
il
a
Daniel
icy.
Nous
voions
que
les
meschans
qui
ne
sont
point
vraiement
humilies
par
l'Esprit
de
Dieu,
quelque
affliction
qu'ils
aient,
combien
que
leur
condemnation
soit
toute
apprestee:
si
est
ce
qu'ils
ne
peuvent
oublier
leur
orgueil.
Un
homme
qui
est
vraiement
dompte
par
le
sainct
Esprit,
encores
qu'il
soit
grand
selon
le
monde,
si
est
ce
qu'il
ne
se
fie
point
en
sa
grandeur,
il
voit
qu'il
n'est
rien
quant
Dieu
Pafflige.
David
non
obstant
qu'il
fut
Roy,
si
est
ce
neantmoins
qu'il
s'abat
du
tout:
II
ne
presume
rien
de
sa
dignite,
ni
de
toute
cette
pompe
Roialle,
il
estime
tout
cela
moins
que
rien.
Mais
il
est
plus
remis,
que
s'il
estoit
le
plus
malotru
de
tous.
Et
pourquoy?
D'autant
que
Dieu
la
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