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SERMON
II.
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du
peuple
des
Iuifs,
quant
il
eut
amene
Daniel
et
une
centeine
d'autres,
qu'il
se
fut
la
ioue
d'eux
qu'il
les
eust
souffletes,
et
eschaffaudes,
et
bien
ces
outrages
la
eussent
desia
este
bien
grans,
car
Dieu
ne
veut
point
qu'on
se
moque
des
siens,
ne
qu'on
leur
face
quelque
outrage,
qu'il
n'en
prenne
vengeance,
mais
Balsazar
a
este
plus
excessif.
Il
ne
se
contente
point
de
faire
iniure
aux
personnes,
mais
il
envoie
querir
les
vaisseaux
du
temple,
et
desgorge
la
ces
villenies,
avec
ses
putains,
et
ses
princes
qui
sont
la,
il
faut
qu'un
chacun
amene
ses
blasphemes.
Voila
donc
le
nom
de
Dieu
qui
est
vilipende
iusques
au
bout.
Or
cependant
comment
est
ce
que
Dieu
y
besogne?
il
fait
que
Balsazar
mesmes
soit
submis
a
la
iurisdiction
de
Daniel,
qui
estoit
un
pauvre
esclave,
II
faut
qu'il
baisse
la
teste,
pour
oir
sentence
de
condemnation
de
luy,
c'est
comme
si
un
prince
alloit
prendre
un
pauvre
berger
des
champs
pour
dire,
que
tu
sois
mon
iuge.
Et
de
fait
quant
Daniel
vient
au
nom
de
Dieu,
ne
prononce
il
point
la
sentence
sur
Balsazar?
Voila
un
grand
Roy
voire
et
si
puissant
qu'il
fait
trembler
tout
le
monde
soubs
luy,
et
Daniel
un
pauvre
captif
luy
vient
la
faire
son
proces,
qu'il
faut
que
Balsazar
se
submette
iusques
la,
de
se
veoir
condamner
par
un,
qui
est
comme
si
on
fust
alle
prendre
un
pauvre
esclave
en
Babilonne,
et
qu'il
fut
la
vendu
comme
un
Asne
ou
un
Boeuf.
Ainsi
donc
Balsazar
vient
prendre
Daniel
combien
qu'il
fut
en
si
pauvre
condicion,
et
faut
qu'il
le
constitue
par
dessus
luy.
Si
Daniel
fut
venu
estant
envoie
de
Dieu,
la
chose
n'eust
point
eu
encores
telle
autorite,
mais
quand
Balsazar
l'envoye
querir
il
luy
demande,
Annonce
moy
quelle
est
cette
escriture,
quelle
condemnation
il
y
ha
ici
sur
ma
personne,
et
sur
corps,
et
sur
ame,
ne
faut
il
pas
bien
dire
que
Dieu
le
pousse
a
cela,
quant
il
se
submet
a
ce
qu'il
soit
conneu
le
plus
malheureux
de
tout
le
monde,
et
qu'il
soit
en
ignominie
a
un
chacun.
Ainsi
donc
notons
bien
que
Dieu
a
voulu
et
dispose
que
le
Roy
envoyat
ainsi
querir
Daniel,
et
que
Balsazar
fut
assubiecti
a
ce
que
seroit
prononce
par
luy,
Afin
qu'on
conneut
que
la
vraie
religion
estoit
celle
qu'on
tenoit
en
Iudee,
desia
on
en
avoit
eu
approbation
suffisante
en
Babilonne,
mais
leur
ingratitude
avoit
efface
la
memoire
de
ce
qu'en
avoit
este
fait,
il
faut
donc
que
Dieu
de
rechef
leur
remonstre,
et
qu'il
leur
declare
quelle
est
sa
maieste,
et
qu'ils
l'apercoivent
en
la
personne
de
Daniel.
Voila
ce
que
nous
avons
a
noter
sur
ce
passage,
duquel
il
nous
faut
recueillir
une
doctrine
commune
qui
nous
servira
a
tous,
c'est
que
quant
les
meschans
auront
bien
fuy
la
parolle
de
Dieu,
et
qu'ils
s'en
seront
exemptes,
qu'en
la
fin
si
faudra
il
qu'ils
viennent
a
iube,
et
que
ceste
parolle
leur
soit
comme
un
sceptre
d'un
Roy,
qu'elle
leur
soit
comme
une
sen-
i
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