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nouvelles,
que
cela
soit
pour
oster
toute
loyaute
entre
nous,
et
qu'on
ne
regarde
qu'a
faire
des
attrappes-
deniers
:
comme
toutes
ces
subtilitez
tendent
la:
ce
sont
autant
de
filets
pour
attrapper
du
gain.
O
voila
une
belle
invention:
les
fols
courent
apres,
et
on
leur
vuidera
leur
bource
cependant.
Si
on
se
contentoit
de
simplicite,
chacun
dependroit
moins,
et
on
se
contenteroit
aussi
de
plus
peu.
Mais
quand
les
hommes
veulent
ainsi
s'esgayer,
il
n'y
a
point
de
fin.
Car
celuy
qui
dispute
des
nouveautez
en
ceci
et
en
cela,
il
faut
qu'il
se
corrompe
aussi
bien
ailleurs.
Et
cela
fait
que
le
prix
des
marchandises
hausse:
et
puis
les
marchandises
ne
sont
plus
loyaies,
comme
elles
devroyent
estre,
si
chacun
y
alloit
en
rondeur
et
integrite.
Voila
donc
ce
qu'auiourd'huy
nous
avons
a
recueillir
de
ce
passage.
Or
il
est
vray
que
selon
que
les
appettis
des
hommes
sont
infinis,
et
que
ce
sont
comme
des
gouffres
et
des
abysmes,
qu'il
seroit
bien
difficile
de
comprendre
tout
ce
qui
se
pourroit
dire
sur
ce
passage:
mais
il
faut
que
nous
en
soyons
admonnestez.
Et
puis,
quand
nous
aurons
ouy
en
general
ce
que
Dieu
nous
a
voulu
enseigner,
qu'un
chacun
puis
apres
vienne
a
la
prattique:
et
selon
les
obiecta
que
nous
aurons,
c'est
a
dire,
selon
que
les
occasions
s'offrent,
que
nous
specifions
ce
qui
est
ici
contenu.
Nous
avons
desia
declaire
que
nostre
Seigneur
nous
a
voulu
retraindre
a
sobriete.
Et
ainsi
concluons,
que
quand
les
hommes
sont
superflus,
et
qu'ils
meslent
les
choses,
pour
satisfaire
a
leurs
appettis,
que
c'est
une
pollution
des
graces
de
Dieu.
Il
est
dit:
Tu
sanctifies,
c'est
a
dire,
tu
pollues
la
plenitude,
c'est
a
dire,
ce
que
tu
devois
recueillir.
Car
les
Hebrieux
aucunesfois
prennent
Sainct
pour
Execrable.
Et
mesme
le
nom
de
Paillarde
qu'ils
ont,
vient
de
la,
comme
une
chose
execrable,
a
laquelle
nous
ne
devons
point
toucher.
Or
une
chose
saincte,
et
qui
est
consacree
a
Dieu,
ne
devoit
point
estre
touchee.
Ainsi
ce
qui
est
pollu
et
execrable
est
dit
sanctifie,
c'est
a
dire,
qu'on
n'y
touche
point:
combien
que
ce
soit
a
un
autre
regard:
Et
ainsi,
il
est
dit
que
nous
sanctifions
la
plenitude
des
biens
que
Dieu
nous
a
voulu
donner,
quand
nous
les
appliquons
a
un
usage
mauvais.
Notons
donc
que
nous
prophanons
l'usage
pur
et
naturel
des
benefices
de
Dieu,
quand
nous
faisons
des
mixtions
trop
grandes
par
nos
cupiditez.
Or
il
ne
faut
point
cercher
ce
vice-la
seulement
aux
champs,
quand
on
meslera
du
bled
parmi
de
l'avoine,
ou
ie
ne
say
quoy.
Mais
regardons
un
peu
les
tables,
qu'il
y
aura
telle
variete
que
c'est
comme
un
labyrinthe:
qu'on
voit
en
cela
comme
les
hommes
sont
adonnez
a
ce
vice,
qu'ils
ne
cerchent
qu'a
tout
desguiser,
qu'il
semble
qu'on
ait
conspire
de
changer
tout
ce
qui
est
en
nature.
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