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une
audace
desesperee,
que
quoy
qu'il
y
ait,
qu'ils
poursuyvent
tousiours
:
quand
donc
nous
leur
verrons
ainsi
ietter
feu
et
flamme,
ne
soyons
point
estonnez
pourtant.
La
raison
?
Dieu
les
fera
escouler
comme
eau,
quand
se
viendra
a
la
necessite.
Ainsi
donc
que
ceste
temerite
diabolique
qu'auront
les
meschans
pour
ruiner
les
enfans
de
Dieu,
et
pour
les
fascher,
et
pour
mettre
troubles
par
tout,
ne
nous
face
point
perdre
courage,
combien
qu'ils
nous
poursuyvent
mortellement.
La
raison?
Dieu
y
pourvoyera
en
telle
sorte,
qu'il
fera
craindre
a
nostre
ombre
ceux
qui
semblent
auiourd'huy
avoir
la
gueulle
ouverte
pour
tout
engloutir,
qu'ils
semblent
estre
des
gouffres
d'enfer:
Dieu
y
besongnera
en
telle
sorte,
qu'ils
ne
seront
point
dignes
d'estre
accomparez
aux
petis
enfans.
Ainsi
donc
notons,
quand
il
est
declare
que
Dieu
tient
ainsi
les
coeurs
des
hommes
en
sa
main:
qu'il
nous
faut
tousiours
regarder
plustost
a
luy,
que
de
nous
arrester
ici
bas,
quand
nous
voyons
des
obiets
qui
sont
pour
nous
estonner.
Et
en
ce
faisant,
iamais
nous
ne
serons
confus.
Il
y
ha
d'avantage,
que
Moyse
adiouste
:
Qu'il
a
envoye
vers
Sehon
avec
parolle
de
paix,
en
disant:
Laissez-nous
passer
par
ton
pays:
nous
acheterons
le
pain
et
Veau,
nous
ne
ferons
nulle
nuisance,
nous
y
passerons
comme
amis,
comme
nous
avons
fait
envers
nos
freres
les
Idumeens.
Il
semble
bien
de
prime
face,
qu'ici
Moyse
soit
contrevenu
a
ce
qui
luy
estoit
commande.
Car
ce
sont
deux
choses
bien
diverses:
Va,
presente
la
bataille
a
Sehon
roy
des
Amorrheens:
et
que
Moyse
au
lieu
de
luy
presenter
la
bataille,
au
lieu
de
chocquer,
envoye
ambassades
vers
luy,
pour
le
prier,
qu'il
les
laisse
seulement
passer
par
son
pays,
et
qu'ils
ne
feront
nulle
nuisance,
mais
qu'ils
acheteront
tout.
On
pourroit
donc
trouver
ici
quelque
contrariete:
et
s'il
estoit
ainsi,
Moyse
auroit
este
rebelle
a
Dieu.
Mais
notons,
quand
Dieu
a
commande
qu'on
presentast
la
bataille
a
Sehon
roy
des
Amorrheens:
qu'il
a
voulu
devant
toutes
choses
que
la
guerre
fust
licite,
et
que
Sehon
fust
convaincu,
qu'il
estoit
iustement
assailli
par
le
peuple
d'Israel.
Cela
donc
n'empesche
point
que
Dieu
n'ait
ordonne
un
moyen
a
son
peuple
d'avoir
guerre
legitime
contre
Sehon,
et
tous
ses
subiets.
Quand
il
dit:
Ie
vous
donne
sa
terre
en
possession.
Il
falloit
que
la
malice
de
Sehon
se
declarast,
et
qu'elle
fust
descouverte,
et
qu'on
cogneust
que
c'estoit
a
iuste
tiltre
que
le
peuple
d'Israel
l'avoit
desconfi.
Car
quand
Dieu
avoit
promise
la
terre
de
Canaan
a
son
peuple
:
ce
n'estoit
pas
encores
ce
pays,
c'estoit
un
accessoire
que
Dieu
donne:
il
estend
sa
liberalite
plus
outre
que
la
promesse
qu'avoit
receu
Abraham
ne
contenoit.
Et
ainsi,
Sehon
n'estoit
pas
encores
ennemi
declare
du
peuple
d'Israel.
Et
si
du
premier
coup
sans
luy
signifier
la
guerre,
on
l'eust
deffie
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