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il
ne
scait
pas
ce
qui
luy
doit
estre
prononce.
Et
ce
pendant
si
est
ce
que
le
voila
tellement
saisi
de
telle
crainte
que
c'est
autant
comme
si
desia
il
estoit
condamne
a
mort.
Autant
nous
en
adviendra
il
quant
nous
aurons
repousse
Dieu,
que
sa
parole
n'aura
point
eu
de
maieste
envers
nous.
Il
faudra
qu'il
nous
face
sentir
que
c'est
luy
qui
parle.
Et
ce
pendant
nous
ne
scaurons
que
faire
ne
que
dire,
nous
aurons
bien
les
aureilles
batues
de
la
doctrine,
mais
ce
ne
sera
que
a
nostre
condemnation.
Craignons
donc
qu'une
telle
punition
ne
nous
advienne
et
la
prevenons
par
le
moien
que
i'ay
desia
declare,
C'est
a
scavoir
que
si
tost
que
Dieu
parlera
que
nous
aions
nos
courages
tous
ouvers,
nos
affections
rengees
pleinement
a
luy.
Voila
donc
quant
a
ce
point,
et
au
reste
regardons
aussi
a
ce
qui
nous
est
propose
d'Esau,
Car
en
luy
nous
voions
les
deux
choses
que
iay
desia
touchees.
C'est
a
scavoir
que
pour
un
temps
il
entend
bien
ce
qui
avoit
este
declare
a
sa
mere,
qu'il
devoit
estre
le
moindre
et
que
son
frere
devoit
dominer
par
dessus
luy,
se
soucie
il
de
cela?
non,
il
oit
bien
ce
qu'a
este
prononce
de
Dieu,
mais
il
s'en
moque,
ce
luy
est
tout
un,
il
ne
luy
semble
pas
que
cela
doive
iamais
venir
a
son
effet,
Ce
pendant
il
est
Paine,
il
est
le
principal
en
la
maison,
et
Iacob
est
par
dessous
luy.
Voila
donc
comme
Esau
n'est
nullement
affectionne
a,
ce
qui
luy
a
este
declare.
Et
pourquoy?
pource
qu'il
n'apercoit
point
du
premier
coup
que
cela
luy
doive
advenir.
Et
pource
qu'il
n'en
tient
compte
Dieu
le
transporte
tellement
que
luy
mesme
se
despouille
de
son
droit
de
primogeniture
et
le
vend
pour
une
esculee
de
souppe.
Mais
quand
ce
vient
que
son
pere
a
benit
Iacob
en
son
lieu,
alors
le
voila
saisi
d'une
telle
fraieur
qu'il
cognoit
bien
que
veut
dire
ceste
benediction
la,
et
mon
pere,
dit
il,
n'i
a
il
point
de
benediction
pour
moy?
ii
halle
comment
une
beste,
et
connoist
bien
sa
faute,
il
est
confus,
mais
c'est
a
cause
que
Dieu
Pa
navre
iusques
au
profond
du
coeur,
qu'il
est
contraint
de
se
tempester,
et
de
crier,
et
toutesfois
ses
complaintes
ne
luy
servent
de
rien,
Et
cette
remontrance
la
nous
est
faite
par
l'Apostre
en
l'epitre
aux
Ebrieux,
ou
il
est
dit,
Ne
soies
point
prophanees
comme
Esau.
Il
use
de
ce
mot
comme
s'il
disoit,
ne
soies
point
adonnes
au
monde,
ne
vous
prives
point
de
ce
bien
spirituel,
qui
vous
est
presente,
retires
vous
donc
du
monde,
et
vous
addonnes
du
tout
a
Dieu,
car
si
vous
estes
semblables
a
Esau
vous
voies
ce
qui
luy
est
advenu,
qu'il
n'a
point
trouve
lieu
de
repentance,
combien
qu'il
cerchat
avec
larmes,
et
la
raison
pource
qu'il
avoit
abuse
trop
long
temps
de
la
patience
de
Dieu,
Ainsi
donc
retirons
nous
du
monde
et
de
ses
allechemens,
puis
que
Dieu
nous
ouvre
auiourd'huy
la
porte
de
son
roiaume,
que
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