41:336
Voila
donc
ce
que
nous
avons
a
noter,
c'est
a
scavoir
que
Dieu
traicte
tellement
les
meschans,
que
quand
ils
sont
presses
de
son
iugement,
il
faut
qu'ils
connoissent
que
c'est
a
luy
qu'ils
se
sont
addresses,
et
toutesfois
cette
connoissance
la
ne
les
ameine
point
a
repentance,
mais
grincent
les
dents
comme
des
bestes
sauvages,
ou
bien
ils
n'ont
nulle
doleance,
qu'il
leur
semble
que
ce
n'est
que
ieu
et
fable
de
tout
ce
qu'on
leur
compte,
et
ce
qu'on
leur
dict.
Mais
Dieu
les
ha
il
laisses
pour
quelque
temps
en
telle
stupidite,
il
les
apelle
en
un
moment,
et
en
despit
de
leurs
dents,
alors
ils
sont
contrains
de
sentir
la
vertu
de
sa
parolle,
ou
il
y
ha
une
confusion
laquelle
est
apprestee
sur
leurs
testes.
Et
mesmes
nous
voions
encores
plus
en
cet
exemple,
car
nous
avons
a
recueillir
que
les
meschans
quelquesfois
connoistront
bien
ce
qu'on
leur
dit,
mais
cependant
ils
ne
scavent
pas
que
c'est
Dieu
qui
parle
a
eux.
(Exemple)
quand
ils
seront
en
un
sermon,
iis
diront,
il
ha
este
dit
telle
chose,
et
en
auront
quelque
souvenance,
mais
si
on
leur
demande
quel
proffit
rapportes
vous
de
cela,
vous
efforces
vous
de
mieux
faire
pourtant?
O
nenni,
c'est
un
homme
qui
ha
parle
diront
ils:
la
doctrine
leur
pourra
bien
sembler
bonne,
mais
cependant
ils
ne
connoissent
pas
qu'elle
est
procedee
de
Dieu,
et
s'en
esloignent
entant
qu'en
eux
est,
et
pourquoy?
A
cause
qu'ils
ont
ceste
fause
opinion
pour
dire,
c'est
un
mortel
qui
ha
parle,
la
doctrine
de
soy
est
asses
manifeste,
on
leur
mache
(par
maniere
de
dire)
tout
ce
qu'on
leur
met
au
devant,
mais
c'est
a
leur
condemnation,
comme
le
prophete
Isaie
le
declare
quand
ii
dit,
que
c'est
comme
si
on
leur
bailloit
un
livre
clos,
ou
des
lettres
closes,
ou
ils
ne
puissent
lire
un
seul
mot.
Nous
voions
le
semblable
au
Roy
Balsazar,
quand
il
voit
la
main
qui
escrit
en
la
paroy,
il
connoit
bien
voila
Dieu
qui
me
monstre
quelque
chose,
il
est
espouvante
il
se
trouble
tellement,
qu'il
n'a
membre
en
son
corps
qui
ne
luy
tremble,
et
qui
ne
soit
comme
desioinct.
Et
ce
pendant
il
ne
scait
quelle
est
cette
escriture,
il
n'y
entend
rien,
et
encores
moins
en
l'exposition.
Ainsi
donc
notons
bien
ces
circonstances,
car
c'est
pour
nous
quelles
sont
escrites.
Quand
donc
nous
venons
au
sermon,
ce
n'est
point
asses
que
nous
ayons
entendu
ce
qu'on
nous
proposera,
mais
il
faut
que
nous
le
recevions
avec
une
reverence
et
humilite,
sachans
que
nous
n'avons
point
a
nous
iouer
avec
Dieu,
mais
qu'il
faut
que
nous
nous
humilions
devant
luy,
voire
pour
nous
rendre
assuiectis
en
tout
et
par
tout
en
ce
qu'on
nous
dira.
Et
ainsi
donc
quand
nous
serons
venus
au
sermon,
que
ce
soit
avec
une
telle
reverence
de
la
parolle
de
Dieu,
que
nous
puissions
faire
nostre
proffit
de
tout
ce
qu'on
nous
y
dira,
car
nous
voions
qui
est
|