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SUR
LE
V.
CHAP.
DE
DANIEL.
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vertisseinent
qui
luy
est
envoie
du
Dieu
vivant.
C'est
comme
si
nous
demandions
l'exposition
de
sa
parole,
ou
a
Sathan
ou
a
celuy
qui
ne
scauroit
sinon
nous
seduire,
sinon
nous
ruiner,
et
en
corps
et
en
ame.
Voila
comme
en
fait
le
Roy
Balsazar.
Mais
quoy?
nous
voions
icy
encores
une
autre
punition
de
Dieu.
Voici
deux
choses
qui
sont
en
luy,
il
y
ha
une
fraieur
qui
Pestonne
tellement,
qu'il
ne
scait
que
devenir,
et
puis
estant
ainsi
trouble
il
s'adresse
aux
Devins
et
sorciers
pour
avoir
quelque
allegement
Quant
est
de
la
fraieur,
nous
avons
icy
a.
connoistre
ce
que
nous
est
propose
devant
les
yeux,
C'est
a
scavoir,
quelle
est
la
condicion
de
ceux
qui
despitent
ainsi
Dieu,
et
qui
mesprisent
sa
maieste
avec
une
rage
et
furie,
C'est
que
si
tost
qu'ils
ont
quelque
signe
de
l'ire
de
Dieu,
ils
sont
tellement
effrayes
qu'ils
sont
desia
comme
demy
morts,
iis
ne
scavent
que
devenir.
Or
au
contraire
la
connoissance
qu'en
ont
les
fideles
ne
les
estone
point,
pour
dire
qu'ils
n'ayent
tousiours
leur
fiance
en
Dieu,
Mais
ils
demeurent
fermes
que
quand
ils
verroient
le
ciel
et
la
terre
se
mesler,
ils
se
tiendroient
tousiours
de
bout,
Et
pourquoy?
Pource
qu'ils
sont
fondes
en
la
grace
de
Dieu,
voire
qu'en
vraye
certitude,
iis
peuvent
dire,
Dieu
aura
pitie
de
nous,
que
s'il
permet
que
nous
souffrions
d'avantage,
il
nous
donnera
patience.
Voila
donc
comme
les
fideles
ne
perissent
iamais,
d'autant
qu'ils
s'appuyent
en
Dieu,
Mais
les
meschans
qui
sont
plains
d'orgueil,
qui
auront
ceste
arrogance
et
ceste
ambition
de
s'eslever,
en
sorte
qu'il
leur
semblera
que
Dieu
n'ait
nulle
autorite
par
dessus
eux.
Or
puis
apres
sont-ils
presses
de
la
main
de
Dieu?
Vient-il
a
les
menacer?
les
voila
tellement
estonnes
et
desesperes
qu'ils
sont
comme
navres
a
mort.
Voila
donc
une
punition
que
Dieu
donne
sur
l'orgueil
des
hommes.
Il
est
vray
que
cecy
ne
se
pourroit
point
despescher
pour
le
present,
mais
si
nous
faut-il
bien
noter
cet
exemple,
a
fin
d'en
faire
nostre
profit,
que
quand
Dieu
se
monstrera
benin
et
humain
envers
nous,
ne
prenons
point
occasion
de
la
de
nous
enorgueillir,
mais
cheminons
tousiours
en
simplicite,
a
fin
que
si
Dieu
nous
envoie
des
afflictions
il
nous
face
la
grace
de
les
porter
patiemment,
a
fin
que
le
tout
soit
converti
a
nostre
salut.
Suivant
cette
saincte
doctrine
nous
nous
prosternerons
devant
la
face
de
nostre
bon
Dieu,
en
connoissance
de
nos
fautes,
le
priant
qu'il
luy
plaise
de
nous
ouvrir
les
yeux,
a
fin
de
nous
faire
connoistre
les
pauvretes
et
miseres
qui
sont
en
nous,
mieux
que
nous
n'avons
fait
iusques
a
present,
et
que
les
connoissant
nous
apprenions
de
nous
humilier
devant
luy,
et
qu'il
face
en
nous
une
telle
consecration
que
nous
luy
soions
pleinement
dedies
en
nostre
Seigneur
Iesus
Christ,
voire
pour
donner
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