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recueille
a
soy,
et
sur
tout
d'autant
que
nous
sommes
membres
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ,
en
la
garde
duquel
il
nous
a
commis.
Car
le
Pere
ceieste
ne
s'est
point
contente,
de
declarer
qu'il
estoit
le
protecteur
de
nos
ames,
mais
il
a
baille
a
Iesus
Christ
cest
office-la,
d'estre
nostre
protection
et
sauvegarde.
Et
pourtant
quand
nous
serons
en
sa
main,
que
nous
ne
doutions
point
que
par
sa
vertu
infinie
il
ne
nous
conserve,
combien
que
nous
soyons
ici
au
milieu
de
beaucoup
de
fascheries.
Il
dit,
Le
Pere
qui
vous
a
donnez
en
ma
main,
est
plus
fort
que
tous.
Par
cela
il
signifie
que
si
nous
sommes
estonnez
par
les
grans
orages
et
tempestes
qui
nous
pourront
assaillir,
qu'il
nous
faut
contempler
ceste
vertu
de
Dieu
qui
surmonte
tout,
scachans
que
par
icelle
nous
viendrons
au
dessus
de
tout
ce
qui
maintenant
nous
pourroit
effaroucher.
Or
il
est
vray
que
cela
ne
se
peut
despescher
pour
maintenant.
Car
ce
qui
sera
traitte
apres
disner,
est
l'exposition
de
ceste
doctrine,
d'autant
que
sainct
Paul
adioustera
que
la
couronne
de
iustice
luy
est
apprestee.
Il
faut
donc
que
nous
cognoissions
pourquoy
nous
sommes
appelez
a
l'heritage
du
Royaume
des
cieux.
Car
combien
que
Dieu
nous
retire
de
ce
monde,
ce
n'est
sinon
pour
nous
amener
a
la
gloire
celeste
qui
nous
est
maintenant
cachee,
comme
aussi
est
nostre
salut,
et
toute
la
plenitude
des
biens
que
nous
esperons.
Or
nous-nous
prosternerons
devant
la
face
de
nostre
bon
Dieu,
etc.
VINGTHUITIEME
SERMON.
Chap.
IV,
v.
7.8.
Quand
quelqu'un
nous
monstre
bon
exemple,
et
que
nous
cognoissons
qu'il
y
a
des
vertus
en
luy
qu'on
ne
peut
mespriser,
la
seule
veue
nous
profite
beaucoup.
Et
on
le
voit,
qu'en
une
ville,
ou
en
un
pays,
la
presence
d'un
homme
servira
tant,
que
les
choses
se
conduisent
droitement,
et
Dieu
fera
profiter
la
grace
de
son
S.
Esprit,
quand
il
la
distribue
ainsi
a
quelques
uns.
Et
voila
pourquoy
S.
Paul
en
ce
passage,
voyant
que
son
absence
pouvoit
nuire
a
quelques
uns,
declare
que
s'il
a
acheve
sa
course,
il
ne
faut
point
que
les
autres
defaillent
a
mi
chemin,
mais
plustost
qu'ils
poursuivent,
et
qu'ils
scachent
qu'ils
n'auront
rien
fait,
sinon
qu'ils
poursuivent
iusqu'au
bout
comme
luy.
Voila
donc
S.
Paul
qui
avoit
mis
peine
toute
sa
vie
d'edifier
l'Eglise
de
Dieu,
et
son
exemple
avoit
retenu
beaucoup
de
gens:
quand
il
veut
sortir
du
monde,
il
voit
qu'aucuns
se
pourroyent
deabaucher.
Il
previent
donc
ce
danger-la,
et
dit
que
comme
on
l'a
veu
poursuivre
sa
course,
et
que
iamais
il
ne
s'est
lasse
iusqu'a
ce
qu'il
ait
acheve,
qu'il
faut
aussi
qu'on
face
semblable,
et
que
nul
ne
perde
courage,
iusqu'a
ce
qu'il
soit
parvenu
ou
Dieu
l'appelle.
Mais
afin
que
nous
comprensions
mieux
la
doctrine
qui
est
ici
contenue,
notons
qu'il
met
la
similitude
des
combats
qui
se
faisoyent
alors,
ou
de
la
luitte,
ou
autrement.
Car
comme
maintenant
on
tirera
au
prix
a
la
hacquebutte,
ou
a
Parc,
aussi
alors
on
combatoit:
et
puis
il
y
avoit
les
courses
et
a
pied,
et
a
cheval,
et
en
chariots
sur
tout.
Or
notamment
sainct
Paul
en
premier
lieu
dit,
Qu'il
a
combatu
un
bon
combat:
c'est
a
dire,
quand
il
s'est
venu
offrir
pour
monstrer
l'affection
qu'il
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