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331
SERMON
I.
332
avec
les
bestes.
Mais
quoy,
cela
se
met
en
oubly,
que
le
Dieu
vivant
est
moque,
toute
la
religion
est
foulee
aus
pieds,
voire,
alors
que
Dieu
monstre
sa
principale
vertu
pour
saccager
le
royaume
de
Babilone.
Voila
Balsazar
qui
est
plein
d'ivrongnerie,
d'intemperance,
de
toute
impiete,
Et
pour
cette
cause
il
est
dit
qu'une
main
apparoist
a
Balsazar,
voire
comme
une
main
d'homme
qui
escrivoit
en
la
paroy
au
pres
du
chandelier.
Balsazar
regardant
ceste
main,
est
trouble
en
telle
sorte
que
ses
reins
se
desserroient,
et
ses
genoux
heurtoient
l'un
l'autre,
qu'il
n'y
avoit
ny
nerfs
ny
veine
en
luy
qui
ne
se
retirassent,
ny
os
qui
ne
fussent
desioincts.
Vray
est
qu'il
ne
pensoit
pas
que
ce
peril
luy
fust
si
prochain,
ny
eminent.
Mais
quand
Dieu
luy
apparoist
par
ce
moyen,
il
connoist
qu'il
faut
que
Dieu
leve
sa
main
a.
l'encontre
de
luy.
Et
n'y
ha
nulle
doute
que
Dieu
ne
luy
face
sentir
sa
maieste,
laquelle
il
avoit
eu
en
mespris
auparavant.
Voila
donc
une
fraieur
et
une
crainte
excessive
qui
surprend
le
Roy
Balsazar,
Et
sur
cela
il
est
dit,
qu'il
mande
les
Chaldeens,
les
Astrologues,
les
Devins,
et
les
sages
de
Babilone,
a,
fin
qu'ils
luy
dient
l'escriture,
et
qu'ils
luy
exposent.
Mais
quand
tous
ses
sages
la
sont
venus,
ils
ne
font
rien,
et
confessent
qu'ils
ne
scavent
lire
l'escriture,
ny
en
donner
l'exposition.
Voila,
en
somme,
ce
qui
est
icy
recite.
Or
pour
le
premier,
il
nous
faut
voir
a
quelle
fin
c'est
que
Dieu
ha
voulu
donner
cette
sentence
contre
Balsazar.
Ce
n'est
point
a
fin
de
Pexhorter
a
repentance.
Il
avoit
fait
cette
grace
a
Nabuchodonozor,
mais
il
ne
la
veut
pas
faire
a
Balsazar:
Aussi
nous
verrons
quelquefois
que
Dieu
envoiera
sa
parole
aux
hommes,
et
ce
ne
sera
pas
pour
les
convertir,
mais
a
fin
qu'elle
leur
soit
en
plus
grande
condemnation.
Il
est
vray
que
le
propre
naturel
de
la
parole
de
Dieu,
est,
de
nous
attirer
a
luy,
car
il
nous
promet
de
nous
faire
misericorde,
mais
quand
nous
ne
voulons
point
venir
h
luy
de
nostre
bon
gre,
il
faut
que
sa
parole
nous
soit
aspre
et
dure,
iusques
a
ce
que
nous
soyons
assuiettis
a
icelle.
Quand
donc
nostre
Seigneur
usera
de
rigueur
a
l'encontre
de
nous,
qu'il
semblera
qu'il
nous
doive
foudroier,
II
n'y
ha
nulle
doute
qu'il
ne
convertisse
le
tout
a
nostre
salut.
Il
est
vray
que
ceux
qui
voudront
estre
flattes,
trouveront
cecy
estrange.
Et
comment,
diront-ils,
On
crie
tousiours
a
l'encontre
de
nous.
Et
pauvres
malheureux,
si
vous
connoissies
ce
qui
est
en
vous,
vous
connoistries
combien
il
vous
est
necessaire
d'user
d'un
tel
stile,
si
vous
voules
estre
amenes
a
Dieu.
S'il
y
a
un
malade
qui
soit
en
si
grande
alteration
qu'il
n'en
puisse
plus,
si
on
luy
donne
a
boire
tout
son
saoul,
on
ne
le
fera
que
gaster,
sinon
qu'on
remedie
a
son
mal
en
premier
lieu,
il
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