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au
ciel
ils
ont
dit
que
cela
estoit
de
la
faculte
des
hommes,
et
qu'il
leur
appartenoit
de
se
reigler
en
toute
vertu.
Or
les
Iuifs
et
les
Papistes
n'auront
pas
cela
du
tout
:
car
ils
confessent
(comme
desia
nous
avons
touche)
que
nous
avons
besoin
de
l'aide
de
Dieu:
mais
cependant
si
veulent-ils
que
nous
meslions
de
nostre
sainctete
propre
avec
la
grace
de
Dieu,
et
que
nous
pouvons
cooperer,
(comme
ils
disent)
tellement
que
tout
conte
et
rabatu,
le
principal
se
trouveroit
tousiours
en
nous.
Or
voyons
comme
le
S.
Esprit
en
parle.
Pourquoy
est-ce
qu'il
use
de
tous
ces
mots,
hautesse,
vertu,
force,
efficace,
puissance?
Pourquoy
entasse-il
tout
cela
en
un,
sinon
pour
monstrer
que
les
hommes
sont
enragez
quand
ils
veulent
usurper
plus
qu'il
ne
leur
appartient?
Il
n'y
a
ici
mot
qui
ne
soit
pour
rabatre
nostre
caquet,
quand
nous
nous
vanterons
seulement
d'une
petite
goutte
de
bien.
Car
si
les
hommes
disent,
I'ay
encores
quelque
bon
mouvement
en
moy,
i'ay
quelque
portion
de
vertu:
voici
sainct
Paul
qui
dit,
Hautesse
:
comme
s'il
vouloit
monstrer
que
tout
le
bien
que
nous
avons,
est
par
dessus
le
monde,
et
qu'il
n'a
point
sa
racine
ni
sa
source
en
nous,
mais
qu'il
vient
d'enhaut,
comme
S.
Iaques
en
parle.
Apres,
si
les
hommes
disent,
Et
nous
avons
quelque
vertu
pour
resister
a
nos
vices
et
pour
batailler
contre
les
tentations:
sainct
Paul
dit
ici
que
nostre
force,
nostre
vertu
et
nostre
puissance
est
de
Dieu,
et
qu'il
faut
qu'il
la
nous
communique,
et
que
nous
la
recevions
de
luy.
Si
les
hommes
disent,
Et
encores
en
nous
esvertuant
nous
pourrons
bien
faire
ie
ne
scay
quoy:
sainct
Paul
dit,
II
n'y
a
efficace,
il
n'y
a
execution,
sinon
d'autant
que
Dieu
la
donne:
comme
aussi
il
en
parle
au
deuxieme
chapitre
des
Philippiens,
quand
il
dit
qu'il
nous
faut
bien
cheminer
en
crainte
et
sollicitude,
d'autant
que
c'est
Dieu
qui
selotii
sa
bonne
volonte
donne
et
le
vouloir
et
le
parfaire:
c'est
a
dire,
qu'il
commence
et
qu'il
amene
son
ouvrage
iusques
a
la
fin
et
a
l'issue.
Bref,
notons
qu'autant
de
mots
qu'il
y
a
ici,
ce
sont
grans
coups
de
tonnerre
et
de
foudre
pour
abatre
et
abysmer
toute
presomption
humaine,
a
ce
que
nous
estans
confus
puissions
donner
a
Dieu
la
gloire
qu'il
merite,
et
avec
toute
humilite
passer
condamnation
pure
et
franche,
cognoissant
que
tout
bien
procede
de
luy,
et
que
c'est
de
luy
seul
que
nous
le
tenons.
Voila
donc
en
somme
ce
que
nous
avons
a
retenir
de
ce
passage,
c'est
de
nous
aneantir
en
telle
sorte,
que
nous
ne
vueillions
point
faire
partage
avec
Dieu,
pour
dire
que
seulement
il
nous
aide,
et
qu'il
y
a
la
quelque
portion
de
sa
grace
et
de
son
sainct
Esprit
avec
nostre
franc-arbitre
:
mais
que
purement
et
simplement
nous
luy
attribuyons
toute
la
louange
de
nostre
salut.
Au
reste,
que
ceci
nous
face
mespriser
le
monde,
a
fin
de
nous
contenter
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