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33
SUR
LB
XI.
CHAP.
DE
DANIEL.
moins
par
tout
ou
nous
verrons
que
la
parole*
de
Dieu
sera
preschee,
et
qu'il
n'y
aura
point
d'idoles,
ne
de
ces
ordures
et
puantises,
qui
sont
pour
corrompre
et
pervertir
le
service
de
Dieu,
et
la
vraye
et
pure
religion,
sachons
que
c'est
la
un
lieu
desirable,
et
que
nous
devons
souhaitter
par
dessus
tout.
En
somme,
par
ce
mot
ici,
nostre
Seigneur
nous
monstre
que
c'est
que
nous
devons
le
plus
priser
en
ce
monde,
ce
n'est
pas
que
nous
soions
en
pays
fertile
et
abondant
(si
cela
nous
est
donne,
nous
avons
a
remercier
Dieu,
quand
en
toutes
sortes
il
desploie
sa
bonte
plus
que
paternelle
envers
nous),
mais
quand
sa
parole
est
preschee,
et
que
nous
avons
liberte
de
l'invoquer,
que
nous
ne
sommes
point
mesles
parmi
les
abominations
des
idolatres,
que
nous
ne
voions
point
toutes
ces
vilenies
qui
se
commettent
contre
son
honneur:
quand
donc
nous
serons
en
un
tel
lieu,
appelons
hardiment
cette
terre
la
desirable,
et
noble,
prisons
un
tel
lieu,
a
fin
de
remercier
Dieu
du
bien
qu'il
nous
fait,
a
fin
de
n'avoir
point
de
regrets
aux
commodites
qui
retiennent
et
empeschent
beaucoup
de
gens
qu'ils
ne
servent
a
Dieu,
car
ii
leur
semble
que
tout
seroit
perdu
pour
eux,
sinon
qu'ils
eussent
leurs
aises
accoustumees,
leues
delices,
et
ceci,
et
cela
:
nous
voions
combien
il
y
en
ha
auiourd'huy
qui
sont
adonnes
aux
choses
de
ce
monde,
oui,
et
encores
qu'ils
n'aient
rien
(par
maniere
de
dire),
si
est-ce
qu'ils
sont
la
attaches,
qu'on
ne
les
en
peut
arracher.
Quand
nous
voions
que
les
hommes
sont
si
fiches
aux
choses
terriennes,
d'autant
plus
devons-nous
mediter
cette
doctrine
qui
nous
est
ici
enseignee,
c'est
a
scavoir
que
quand
nous
aurons
liberte
de
servir
purement
a
nostre
Dieu,
que
nous
aurons
l'ordre
qu'il
ha
commande,
que
sa
parole
nous
sera
annoncee,
que
nous
aurons
ses
sacremens:
voila
un
desir
qui
doit
surmonter
tout
le
reste,
car
tout
ce
que
nous
pourrons
souhaitter
puis
apres,
nous
sera
aise
a
recouvrer,
quand
Dieu
nous
aura
fait
cette
grace
ici,
et
cependant
si
nous
avons
des
afflictions,
que
ceci
les
adoucisse.
Nous
voions
que
si
une
medecine
est
amere,
quand
il
y
aura
quelque
chose
pour
l'adoucir,
un
malade
ne
laissera
point
de
l'avaller,
quand
il
scaura
que
ce
sera
son
profit:
or
il
est
certain
que
si
Dieu
nous
envoie
des
afflictions,
ce
sont
autant
de
medecines,
mais
quoy?
pour
ce
que
nous
sommes
si
chagrins,
et
si
delicats,
et
de
l'autre
coste,
que
les
afflictions
nous
sont
aigres,
tellement
que
nous
ne
les
pouvons
pas
souffrir,
si
ce
n'est
que
Dieu
y
mesle
quelque
douceur,
il
nous
donne
cette
consolation
quand
nous
avons
sa
parole,
laquelle
nous
fait
surmonter
tout
ce
que
nous
pourrions
endurer
de
mal,
et
de
fascherie.
Venons
maintenant
au
residu
que
l'ange
poursuit
ici,
il
dit,
que
ce
roy
d'Aquilon,
c'est
a
dire
Calvini
opera.
Vol,
XLII.
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