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33
SUR
LE
DEUTER.
CHAP.
XXII.
34
briete,
et
bien,
ils
sont
tousiours
admonnestez
en
se
vestant
de
la
provoyance
de
Dieu,
de
ce
qu'il
a
eu
un
soin
plus
que
paternel
de
nous.
Car
avonsnous
besoin
d'estre
vestus?
Nous
avons
la
chemise,
nous
avons
une
robe,
nous
avons
la
chaussure:
nous
voyons:
Voila
le
cuir
qui
nous
sert
pour
nous
chausser:
voila
le
drap
qui
est
pour
nous
couvrir:
voila
la
chemise
qui
est
encores
de
superabondant.
Et
Seigneur,
comme
tu
as
bien
proveu
a
tout!
Nous
sommes
admonnestez
de
cela.
Or
si
on
mesle
les
choses,
voila
les
hommes
qui
s'abrutissent,
et
Satan
ne
tasche
sinon
de
nous
esblouir
les
yeux,
afin
que
nous
ne
regardions
point
a
ceste
distinction
si
belle
que
Dieu
a
mise
en
toutes
^es
parties
du
monde:
que
nous
pouvons
contempler
sa
sagesse
infinie,
laquelle
reluit
par
tout:
et
sa
bonte
souveraine,
en
laquelle
il
se
monstre
et
se
declaire
nostre
pere.
Satan
donc
ne
demande
sinon
que
tout
soit
confus,
et
que
les
hommes
gourmandent
ici
bas,
sans
penser
comme
Dieu
n'a
rien
oublie
de
ce
qui
estoit
pour
leurs
usages
et
necessitez.
Or
donc
notons
bien,
que
quand
il
a
este
defendu
aux
Iuifs
de
porter
robes
tissues
de
diverses
matieres,
que
c'est
afin
que
toutes
choses
s'appliquent
a
leur
usage,
et
qu'on
regarde:
Pourquoy
est-ce
que
Dieu
nous
a
mis
ceci
entre
mains?
A
quoy
nous
doit-il
servir?
Et
qu'on
ne
soit
point
mene
de
curiosite
excessive:
mais
qu'on
se
contente
d'avoir
l'usage
nais
tel
que
nostre
Seigneur
l'offre.
Or
nous
avons
desia
dit
que
la
servitude
n'est
pas
telle
auiourd'huy,
comme
elle
a
este
sous
la
Loy.
Car
nous
avons
liberte
plus
grande
que
ce
peuple-la,
que
Dieu
a
tenu
comme
des
petis
enfans,
ainsi
que
S.
Paul
en
parle.
Or
nous
savons
que
les
petis
enfans
auront
un
regime
plus
estroit
et
comme
servile.
Et
pourquoy?
Car
l'aage
ne
porte
point
qu'on
leur
donne
encores
telle
liberte:
mais
tant
y
a
que
ce
qu'on
enseigne
aux
petis
enfans,
c'est
afin
qu'ils
le
facent
et
Pobservent
quand
ils
seront
devenus
hommes:
l'aage
les
delivre
bien
de
la
verge
et
de
telles
astrictions,
mais
si
faut-il
qu'ils
retiennent
l'honnestete,
et
les
vertus
aussi,
ausquelles
on
les
a
voulu
duire
quand
ils
estoyent
rudes.
Et
ainsi,
combien
que
nostre
Seigneur
Iesus
Christ
nous
ait
delivre
de
ceste
obligation
si
estroite
des
ceremonies
de
la
Loy,
si
est-ce
que
la
substance
nous
demeure
tousiours:
et
nous
faut
en
somme
retenir,
que
Dieu
a
parle
a
nous
aussi
bien
qu'aux
Iuifs,
combien
que
ce
soit
en
autre
facon.
Car
nous
avons
a
recueillir
maintenant,
que
toutes
confusions
et
meslinges
luy
desplaisent.
Et
pourquoy?
Car
il
veut
que
nous
usions
des
biens
qu'il
nous
eslargit
en
sobriete,
que
nous
ne
vaguions
point
en
nos
delices,
et
qu'il
n'y
ait
point
de
superfluitez
entre
nous.
Et
aussi
qu'on
ne
s'occupe
point
tant
a
cercher
des
inventions
Calvini
opera.
Vol.
XXVIII.
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