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SUR
LE
DEUTER.
CHAR
IL
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esperdu:
car
le
remede
nous
est
appreste
quand
nous
le
cercherons.
Or
ie
di
que
nous
devons
cueillir
vertu
la
cerchant
en
Dieu,
voire
si
nous
sommes
empeschez
de
faire
nostre
office,
a
cause
que
le
courage
nous
defaut.
Exemple:
Voici
Dieu
qui
nous
appellera
pour
glorifier
son
nom,
il
nous
retire
de
ce
monde:
comme
il
veut
que
un
chacun
renonce
a
soy-mesme,
il
veut
que
nous
delaissions
toutes
nos
cupiditez.
Or
nous
voyons
comme
il
est
possible
d'obeir,
et
mesmes
nous
savons
combien
loin
s'estendent
toutes
nos
facultez.
Et
au
reste,
nous
voyons
aussi
beaucoup
de
hazards,
et
le
diable
nous
mettra
devant
les
yeux
un
tel
inconvenient,
nn
tel
danger,
la
nous
serons
comme
abbatus,
que
nous
n'oserons
pas
remuer
un
doigt
pour
obeir
a
Dieu,
et
pour
executer
ce
qu'il
nous
commande.
La
raison?
C'est
que
nous
sommes
par
trop
debiles.
Or
il
ne
faut
point
que
nous
demeurions
en
ceste
lange:
mais
cerchons
la
vertu
ou
nous
la
pourrons
trouver.
Cognoissons,
di-ie,
que
Dieu
est
puissant
pour
corriger
ceste
foiblesse
qui
nous
retarde,
voire,
et
qui
nous
fait
retirer
de
sa
parolle,
et
tourner
bride
tout
a
l'opposite.
Voila
donc
comme
nous
devons
estre
admonnestez
de
recourir
a
Dieu,
et
d'y
avoir
nostre
refuge:
puis
qu'ainsi
est
qu'il
ha
les
coeurs
des
hommes
en
sa
main,
et
qu'il
les
forme
et
les
plie
comme
bon
luy
semble.
Ainsi
derechef,
quand
nous
sentirons
en
nous
une
bonne
disposition,
qu'il
semblera
que
nous
ne
demandions
qu'affranchir
le
sault,
comme
Ton
dit,
et
que
nous
n'ayons
nulle
crainte
qui
nous
retienne:
toutesfois
si
ne
nous
faut-il
point
fier
en
cela:
car
nous
oyons
l'admonition
que
nous
fait
sainct
Paul,
de
faire
nostre
salut
en
crainte,
et
avec
tremblement,
c'est
a
dire,
de
suyvre
et
tirer
le
chemin
que
Dieu
nous
monstre.
Et
en
quelle
sorte?
avec
solicitude
comme
en
tremblant.
Pourquoy?
Car
c'est
Dieu,
dit-il,
qui
nous
donne
le
vouloir
et
l'execution,
et
le
tout
selon
sa
bonte
gratuite.
Puis
qu'ainsi
est
donc,
encores
que
nous
ayons
un
esprit
de
magnanimite
et
vertu,
ne
laissons
pas
de
recourir
a
Dieu,
et
de
nous
humilier
tousiours,
et
le
prier
qu'il
ne
nous
delaisse
point:
mais
plustost
qu'il
continue
sa
grace
qu'il
a
mise
en
nous,
et
qu'il
la
conferme,
iusques
a
ce
que
nous
ayons
acheve
nostre
course.
Voila
donc
comme
nous
devons
estre
advertis
de
cercher
tousiours
vertu
nouvelle,
encores
que
nous
sentions
que
desia
nostre
Seigneur
nous
ait
fortifiez.
Or
le
second
usage
c'est
que,
quand
nous
voyons
nos
ennemis
craintifs
et
esperdus,
cognoissons
que
c'est
Dieu
qui
les
a
effarouchez,
n'attribuons
point
cela
a
nostre
industrie,
ni
a
rien
qui
soit
:
mais
que
la
louange
en
soit
rendue
a
celuy
auquel
elle
appartient.
Or
au
contraire,
quand
nous
verrons
nos
ennemis
estre
comme
furieux,
qu'il
semble
qu'ils
doivent
tout
engloutir,
quand
nous
verrons
en
eux
Calvini
opera.
Vol
XXVI
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