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SDH
L'EPITRE
AUX
EPHESIENS.
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Voila
donc
ce
que
nous
avons
a
retenir,
que
la
sainctete
est
un
vray
tesmoignage
de
nostre
foy.
Et
ainsi
quiconques
s'appelle
Chrestien,
il
faut
qu'il
soit
consacre
a
Dieu,
et
qu'il
ne
se
mesle,
et
ne
se
veautre
point
parmi
les
pollutions
et
ordures
de
ce
monde.
Ii
est
vray
que
nostre
sainctete
ne
sera
iamais
parfaite
cependant
que
nous
serons
en
ce
monde
:
car
nous
trainons
tousiours
nos
cordeaux
:
et
combien
que
le
peche
ne
domine
point
en
nous,
si
est-ce
qu'il
y
habite,
et
avons
un
combat
perpetuel
pour
en
venir
a
bout.
Mais
quoy
qu'il
en
soit,
si
faut-il
quand
Dieu
nous
a
sanctifiez,
que
nous
nous
appliquions
a
son
service,
que
nous
mettions
peine
de
nous
repurger
de
plus
en
plus
de
tous
vices,
et
pour
nous
dedier
tellement
a
luy,
que
nous
ne
soyons
point
comme
les
gens
profanes,
qui
se
donnent
toute
licence.
Voila
en
somme
ce
que
S.
Paul
a
voulu
dire.
Et
au
reste,
il
n'y
a
doute
qu'il
ne
face
ici
comparaison
entre
ceux
qui
sont
abysmez
en
toute
ignorance,
ou
bien
qui
sont
tellement
endurcis
qu'ils
ne
se
soucient
de
se
renger
a
l'obeissance
de
l'Evangile,
qui
bataillent
mesmes
furieusement
a
l'encontre,
et
entre
les
fideles,
qui
sont
comme
poures
brebis
escoutans
la
voix
du
bon
Pasteur.
S.
Paul
donc
condamne
ici
tous
gaudisseurs
qui
mesprisent
Dieu,
et
sont
comme
chiens
ou
bestes
brutes,
sans
aucun
sentiment
de
religion.
Quand
nous
voyons
cela,
ce
nous
sont
autant
de
miroirs
pour
nous
faire
dresser
les
cheveux
en
la
teste,
cognoissans
quels
nous
serions
si
Dieu
n'avoit
pitie
de
nous.
Et
ainsi,
quand
nons
en
voyons
qui
despitent
ainsi
Dieu
manifestement,
qui
se
iettent
a
l'abandon
en
toute
vilenie,
que
nous
cognoissions
ia
bonte
infinie
de
nostre
Dieu,
en
ce
qu'il
nous
a
separez
de
ce
reng-la.
Pourtant,
quand
nous
verrons
les
uns
estre
abrutis
en
leur
incredulite,
les
autres
estre
pleins
de
fierte,
d'amertume
et
de
rebellion
contre
l'Evangile,
cognoissons
que
nous
serions
semblables
a
eux
sinon
d'autant
que
Dieu
a
desploye
son
bras
sur
nous.
Or
maintenaut
notons
bien
ces
mots
dont
use
8.
Paul,
en
disant,
V
excellente
grandeur
de
sa
puissance,
selon
V
efficace
de
la
vertu
de
sa
force.
Il
semble
que
le
S.
Esprit
ait
ici
voulu
foudroyer
sur
ceste
opinion
diabolique
dont
le
monde
a
este
abruve
de
tout
temps,
c'est
a
scavoir
du
franc-arbi
tre.
Car
les
Payens
se
sont
eslevez
iusques
la,
de
dire
que
Dieu
les
avoit
bien
creez
pour
estre
au
monde,
et
que
c'estoit
a
luy
de
leur
donner
bonne
fortune,
comme
ils
parloyent
:
mais
que
chacun
avoit
en
sa
main
et
en
son
election
de
suivre
vertu
et
de
cheminer
en
telle
sorte
qu'il
n'y
avoit
que
redire.
Voila
donc
comme
les
Payens
ont
parti
entre
Dieu
et
eux:
ce
qui
estoit
le
moindre,
ils
l'ont
quitte
a
Dieu,
c'est
a
dire,
de
nous
mettre
ici
bas
pour
y
ramper
comme
des
grenouilles:
et
pour
parvenir
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