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en
eux
qu'ils
auroyent
quitte
et
[renonce
l'Evangile
pour
sauver
leur
vie,
cela
ne
nous
doit
point
esbranler.
Et
pourquoy?
La
verite
de
Dieu
est
permanente:
combien
que
les
hommes
soyent
fragiles
et
variables,
toutesfois
la
verite
de
Dieu
demeure
en
son
estat.
Ainsi,
ii
n'est
point
question
que
nostre
foy
s'appuye
sur
la
constance
ou
sur
la
fragilite
que
nous
verrons
aux
hommes:
mais
quoy
qu'il
en
soit,
telles
aides
ne
sont
pas
a
mespriser:
comme
nous
sommes
admonestez
en
l'Escriture
saincte,
et
sur
tout
quand
l'Apostre
dit
que
nous
avons
une
grosse
nuee
de
tesmoins,
que
nous
voyons
que
les
uns
ont
este
sciez
par
le
milieu,
les
autres
lapidez,
les
autres
ont
este
estendus
comme
des
tabourins,
les
autres
ont
este
escorchez,
les
autres
en
ont
respondu
en
autre
sorte,
tant
de
tourmens,
et
si
horribles.
Et
quand
nous
voyons
que
la
vertu
de
Dieu
a
este
victorieuse
par
dessus
toutes
ces
cruautez-la,
et
que
ceux
qui
ont
creu
a
Dieu,
ont
rapporte
la
couronne
et
le
triomphe
de
tous
leurs
ennemis
:
quand
(di-ie)
nous
voyons
cela,
tels
exemples
ne
nous
doyvent-ils
point
comme
crever
les
yeux
?
Et
n'est-ce
point
grand'
honte
a
nous
si
nous
defaillons
?
Ainsi
donc
ce
n'est
point
sans
cause
que
sainct
Paul
parle
ici
du
sacrifice
de
sa
mort,
afin
qu'auiourdhuy
mesme
sa
doctrine
soit
tant
mieux
approuvee,
et
que
son
sang
nous
viene
devant
les
yeux:
quand
nous
oyons
qu'il
parle,
que
nous
scachions
que
ce
n'est
point
un
homme
qui
ait
devise
a
repos,
mais
qu'il
estoit
la
voyant
desia
le
bourreau
prochain
de
luy,
n'attendant
sinon
l'heure
qu'il
seroit
traine
au
supplice,
pour
y
estre
meurtri
honteusement
:
et
quand
il
parloit
de
la
bouche,
qu'il
n'y
avoit
goutte
de
sang
en
son
corps,
qui
ne
respondist
pour
seeller
le
tesmoignage
de
l'Evangile.
Quand
nous
voyons
cela,
ne
devons-nous
pas
estre
ravis
pour
dire,
Ce
n'est
point
d'un
homme
mortel
qu'il
nous
faut
tenir
tout
ceci,
mais
c'est
l'Esprit
de
Dieu
qui
s'est
declare
en
ces
petis
vaisseaux
et
fragiles,
et
y
a
fait
reluire
sa
vertu
admirable.
Et
ainsi
que
nous
soyons
fortifiez
d'autant,
et
que
non
seulement
nous
prenions
la
mort
de
sainct
Paul
pour
l'appliquer
a
tel
usage,
mais
aussi
de
tous
ceux
qui
mesmes
de
nostre
temps
nous
aident
a
avoir
une
plus
grande
certitude
de
ceste
doctrine,
comme
nous
voyons
que
Dieu
en
cest
endroit
nous
en
presente,
qui
nous
doyvent
bien
confermer.
Il
est
vray
qu'il
nous
doit
faire
mal
quand
nous
voyons
nos
povres
freres
souffrir,
et
que
s'ils
sont
prisonniers
(comme
nous
sommes
admonestez
en
l'Epistre
aux
Hebrieux)
que
nos
coeurs
doyvent
estre
captifs
avec
eux
par
une
angoisse
commune.
Mais
cependant
si
faut-il
bien
que
nous
glorifions
Dieu
quand
nous
voyons
qu'il
les
fait
ainsi
batailler,
et
qu'ils
triomphent
par
dessus
tous
leurs
ennemis:
c'est
bien
raison
quand
le
profit
de
leurs
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