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SERMON
L
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blaspheme?
Ils
appellent
la
messe
Service
de
Dieu,
et
nous
scavons
que
c'est
une
abomination
diabolique.
Nous
scavons
que
la
mort
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ
est
la
renoncee,
que
tout
le
vray
Service
de
Dieu
y
est
renverse,
voire
obscurci
et
aneanti
du
tout,
bref,
tout
cela
s'adresse
aux
idoles,
et
aussi
Dieu
n'en
accepte
rien,
mais
il
le
reiette
comme
ordure
et
puantise,
et
l'ha
en
abomination.
Il
est
vray
(comme
i'ay
desia
dit)
qu'il
y
aura
de
grandes
pompes
en
tout
leur
fait,
qu'un
chacun
en
sera
ravi
en
admiration,
qu'il
faudra
qu'un
Evesque
soit
revestu
et
desguise
comme
s'il
vouloit
faire
un
grand
cas,
s'il
veut
seulement
benir
un
calice,
il
semblera
qu'il
vueille
creer
un
monde
tout
nouveau:
Et
quand
tout
sera
fait,
que
sera-ce
autre
chose
qu'un
calice?
Qu'on
le
porte
en
la
bouticque
d'un
Orfevre,
et
un
coup
de
marteau
en
fera
la
raison,
voila
la
consecration
prophanee.
Nous
voions
donc
maintenant
combien
toutes
leurs
ceremonies
sont
frivoles,
et
puis
il
nous
faut
venir
a,
ce
poinct
principal,
c'est
que
tout
le
mesnage
qu'ont
les
Papistes
en
leurs
temples,
n'est
pas
pour
servir
a
Dieu,
mais
aux
idoles:
qu'il
n'y
ha
que
corruption
et
ordure
en
tout
leur
fait,
et
pourtant
faut-il
que
le
tout
soit
prophane.
Trai
est
cependant,
qu'on
devroit
appliquer
cela
a
bon
usage
et
legitime,
car
de
dire
que
les
calices
soient
a
l'abandon,
ny
les
chappes
et
autres
choses
semblables,
il
n'y
auroit
nul
^propos
et
equite.
Ainsi
donc,
d'autant
que
ceux
qui
ont
donne
ces
choses
au
temple
ont
cuide
servir
a
Dieu,
et
ont
este
abuses:
maintenant
il
faudroit
appliquer
ces
choses
qui
ont
este
prophanees
a
tel
usage
que
Dieu
en
fust
servi
et
honore,
comme
en
aumosnes
et
choses
semblables
:
Que
l'Eglise
fust
maintenue
en
bon
estat,
que
la
parole
de
Dieu
se
preschast
purement,
Voila
comme
il
faudroit
consacrer
toutes
ces
choses
qui
avoient
este
dediees
au
diable
auparavant,
au
lieu
de
servir
a
Dieu.
Or
cependant
c'estoit
une
grande
tentation
pour
les
pauvres
fideles
quand
ils
voioient
Dieu
estre
ainsi
moque.
Et
d'autre
part
nous
voions
la
grande
bonte
de
Dieu,
en
ce
qu'il
souffre
que
les
vaisseaus
du
temple
soient
transportes,
c'est
comme
une
depouille
qui
est
faite
de
luy
:
car
quand
Nabuchodonozor
emporte
les
vaisseaus,
c'est
autant
comme
s'il
eust
voulu
aneantir
le
Dieu
qui
estoit
adore
en
Ierusalem.
Nous
voions
donc
que
ce
n'est
point
sans
cause
que
l'escriture
le
nomme
de
longue
attente,
car
du
premier
coup
il
ne
se
venge
pas,
mais
quand
il
dissimule,
ce
n'est
pourtant
qu'il
oublie
les
iniquites
qui
se
commettent,
mais
il
scait
le
temps
propre,
pour
punir
ceux
qui
abusent
de
sa
patience:
et
de
fait,
ils
augmentent
leur
punition,
et
agravent
leurs
peches
de
plus
en
plus,
quand
ils
s'esgaient
cependant
que
Dieu
est
patient
et
benin:
cependant
qu'il
differe
la
punition,
si
les
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