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SUR
L'EPITRE
AUX
GALATES
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sente
a
Dieu
son
Pere,
comme
un
sacrifice
agreable
et
de
bonne
odeur,
ne
doy-ie
point
accepter
cela?
Et
ainsi
ne
faut-il
pas
bien
que
nous
soyons
comme
enragez
et
ensorcelez
de
Satan,
si
nous
ne
pouvons
souffrir
qu'on
nous
gratte
ainsi
nos
rongnes,
et
qu'on
les
descouvre,
a
fin
qu'on
nous
amene
a
ce
qui
est
propre
pour
nosre
salut?
Si
on
complaist
a.
un
malade,
et
que
sera-ce?
On
luy
baillera
a
boire
a
chacune
minute
de
temps,
on
luy
baillera
du
vin,
la
ou
il
luy
faut
de
l'eau,
on
luy
baillera
des
salades,
et
ce
sont
autant
de
poisons.
Bref
il
est
certain
qu'un
homme
cerchera
tousiours
sa
mort,
si
on
luy
veut
complaire.
Or
maintenant
lequel
vaut
mieux,
ou
que
celuy
qui
gouverne
un
malade
accorde
a
tous
ses
appetis,
ou
bien
qu'il
le
tienne
en
bride,
combien
que
cela
le
fasche,
qu'il
grince
les
dents,
et
qu'il
se
tempeste
de
ce
qu'on
ne
luy
veut
point
satisfaire
en
ce
qu'il
demande?
Or
il
est
certain
que
s'il
y
a
des
appetis
desbordez
aux
malades,
il
y
en
a
encores
plus
en
nous.
Que
serace
donc,
sinon
que
ceux
qui
ont
la
charge
de
porter
la
parole
de
Dieu,
et
qui
sont
pour
faire
office
de
medecin,
ayent
le
soin
de
nous
garder
de
ce
qu'ils
cognoissent
nous
estre
nuisible,
et
qu'ils
nous
proposent
ce
qui
nous
est
profitable?
Car
il
est
certain
que
s'ils
nous
vouloyent
applaudir
eo
nos
affections,
que
ce
seroit
pour
nous
ruiner
du
tout.
Voila
en
somme
que
nous
avons
a
retenir,
quand
sainct
Paul
parle
de
son
affection.
Or
il
adiouste
le
second
argument,
c'est
a
scavoir
qu'il
n'a
point
son
Evangile
des
hommes,
mais
par
revelation
celeste.
Il
conferme
tousiours
le
propos
quand
il
a
dit
qu'il
n'y
a
ni
Pierre,
ni
Iean
qui
puisse
avoir
une
telle
reverence
en
leurs
personnes,
qu'on
soit
tenu
et
oblige
de
les
escouter
comme
d'eux
mesmes,
car
cela
est
reserve
a
Dieu
seul,
et
a
nostre
Seigneur
Iesus
Christ,
et
ne
faut
point
qu'il
y
ait
nul
compagnon.
Puis
qu'ainsi
est
donc,
que
nous
apprenions
de
regarder
en
haut,
quand
ii
est
question
d'avoir
certitude
de
nostre
foy,
et
que
nous
surmontions
tout
ce
qui
est
de
ce
monde,
et
que
nous
quittions
les
hommes.
Et
combien
qu'ils
soyent
excellens,
que
toutesfois
nostre
foy
ne
s'arreste
ici-bas,
ni
a
tout
ce
qui
est
des
creatures:
mais
qu'elle
ait
son
fondement
en
Dieu.
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