54:324
nous
faut
employer
fidelement
en
ce
que
nostre
office
porte,
si
nous
ne
voulons
estre
coulpables
devant
Dieu.
Car
combien
que
nous
soyons
tenus
et
obligez
au
monde,
toutesfois
Dieu
est
nostre
principale
partie:
et
c'est
la
qu'il
nous
faut
regarder.
Ce
n'est
point
assez
d'avoir
pour
un
temps
monstre
.
un
signe
que
nous
ne
demandons
qu'a
nous
employer
au
bien,
mais
il
faut
continuer
iusques
au
bout,
et
faut
approuver
nostre
ministere,
c'est
a
dire,
nostre
service,
que
nous
monstrions
que
nous
n'avons
point
ce
titre
a
fausses
enseignes,
comme
ceux
qui
se
glorifient
d'un
estat,
et
cependant
ne
font
que
polluer
le
lieu
ou
ils
sont,
et
y
despiter
Dieu.
Helas,
il
vaudroit
beaucoup
mieux
qu'ils
baissassent
la
teste,
et
qu'ils
n'eussent
occasion
sinon
de
se
cacher
devant
les
hommes,
et
d'avoir
toute
vergongne.
Car
l'honneur
qu'ils
usurpent
leur
sera
bien
cher
vendu,
quand
ils
n'auront
point
fait
leur
profit
pour
servir
a
Dieu
en
l'estat
auquel
il
les
a
occupez.
Et
sur
tout,
quand
il
nous
a
constituez
en
charge
honorable,
que
cela
nous
enfiambe
tant
plus.
Nous
scavons
qu'en
la
maison
d'un
Roy
et
d'un
Prince,
il
n'y
a
nul
estat
petit
ne
contemptible.
Or
si
nostre
Seigneur
nous
appelle
pour
le
servir
en
sa
maison,
ne
devons-nous
point
prendre
cela
a
plus
grand
honneur
cent
mille
fois,
que
si
nous
estions
a
un
Prince
terrien,
qui
n'est
rien
au
prix?
Mais
encores
quand
chacun
regardera,
Or
ca,
me
voici
une
creature
inutile,
et
neantmoins
Dieu
me
veut
encores
employer
a
son
service:
et
combien
que
ie
ne
vaille
rien,
si
est-ce
qu'il
veut
tirer
de
moy
service
agreable.
Et
comment?
Il
me
fait
ceste
grace,
combien
que
ie
ne
puisse
rien
apporter
de
mon
propre,
que
par
son
sainct
Esprit
il
veut
estre
glorifie
en
moy.
Quand
il
n'y
auroit
que
cela,
ne
devons-nous
pas
estre
bien
incitez
a*
ratifier
nostre
ministere,
c'est
a
dire,
a
monstrer
que
ce
n'est
point
en
vain
que
Dieu
nous
a
choisis,
et
qu'il
nous
a
voulu
donner
lieu
en
sa
maison^
afin
de
nous
employer
pour
luy?
C'est
ce
que
nous
avons
a
retenir
sur
ces
mots
de
sainct
Paul.
Mais
notons
bien
ce
qu'il
adiouste,
De
moy
(ditil)
ie
m'en
vay
estre
sacrifie,
et
le
temps
de
mon
departement
{ou,
de
ma
resolution)
est
prochain.
Quand
il
parle
ainsi,
c'est
pour
monstrer
a
Timothee
qu'il
faut
qu'il
se
fortifie
d'oresenavant,
pource
qu'il
n'aura
pas
une
telle
aide,
et
un
tel
baston
qu'il
avoit
eu.
Car
ce
n'est
pas
sans
cause
que
sainct
Paul
l'appelle
son
vray
fils
et
nais:
comme
s'il
disoit,
mon
fils
naturel:
non
point
qu'il
l'eust
engendre
selon
la
chair,
mais
il
veut
monstrer
que
c'estoit
un
enfant
qui
ne
demandoit
qu'a
se
conformer
du
tout
a
son
pere.
Yoila
donc
quel
estoit
Timothee
de
son
coste.
Or
sainct
Paul
ne
luy
a
point
defailli,
qu'il
ne
se
soit
monstre
pere
envers
luy
aussi
bien.
Timothee
donc
du
vivant
de
sainct
Paul
avoit
une
bonne
aide
|